Nuit des étoiles : il a transformé sa grange en observatoire

Astrophotographe et historien des sciences, Olivier Sauzereau observe les étoiles depuis la Chapelle-aux-Lys, en Vendée. Un petit village sans pollution lumineuse… mais avec un planétarium. À l’occasion de la Nuit des étoiles, il nous ouvre les portes de son observatoire.

« La Nuit des étoiles, c’est un peu les Journées du patrimoine du ciel », sourit Olivier Sauzereau. Ce passionné d’astronomie évoque un événement devenu incontournable depuis sa création dans les années 1990. Mais paradoxalement, cette fameuse nuit n’est pas toujours la plus propice à l’observation. « On choisit une date symbolique, mais les Perséides s'étendent en réalité du 17 juillet au 24 août, avec un pic autour du 12 août. » Le vrai avantage ? « Les observatoires sont ouverts, les gens sont en vacances, les nuits sont douces… »

Un observatoire dans une grange

Installé depuis plus de 20 ans à la Chapelle-aux-Lys, Olivier a choisi ce lieu « pour la qualité exceptionnelle de son ciel ». Peu d’éclairages publics, peu de zones industrielles. « C’est un territoire où l’on peut vraiment observer les étoiles. »

Dans sa grange reconvertie en observatoire, le toit coulisse pour laisser apparaître le ciel, qu’il peut observer avec un télescope imposant. « Je l’ai depuis mes débuts, il date de 1977. » Sur sa table, des livres d’astronomie. Et dans ses mots, toujours la même passion : « Regarder les étoiles, c’est s’interroger sur le sens de notre vie dans l’univers. »

Le plus petit village au monde avec un planétarium

La Chapelle-aux-Lys, 260 habitants, possède un planétarium fixe, ouvert tous les jours en été. « C’est unique ! Même dans le monde, aucun autre village aussi petit n’en a un. » L’association AstroLys y propose des séances immersives : constellations, exploration de la Lune, voyage dans le système solaire…

Pour des moments encore plus intimes, Olivier ouvre son observatoire à de petits groupes. « Huit personnes, parfois dix. On regarde les anneaux de Saturne, les cratères lunaires, des galaxies… »

Et pour ceux qui préfèrent rêver de chez eux ? « Une chaise longue, un coin sombre et une appli comme Stellarium… Et pourquoi pas, un vœu. Il paraît que ça marche. »

La pollution lumineuse

La pollution lumineuse ne nuit pas qu’aux étoiles. « Elle est aussi responsable de la disparition des insectes pollinisateurs. » Pour Olivier, préserver le ciel, c’est préserver la biodiversité… et faire des économies d’énergie. « L’idée, ce n’est pas de tout éteindre. Mais d’éclairer intelligemment, avec des lumières moins blanches, plus douces. » Parce qu’un ciel pur est un bien commun.