Pimkie/Shein : une alliance qui fait débat

Publié : 18 septembre 2025 à 14h58 par
Tom Briot - Journaliste

Tom Briot vous informe chaque jour sur alouette.fr.

C’est un partenariat qui fait beaucoup parler, dans le monde de la mode et du commerce.

Fast Fashion
Crédit : Envato | DR

La marque française Pimkie a annoncé qu’elle allait rejoindre la plateforme du géant chinois Shein. Objectif affiché : relancer ses ventes en ligne et élargir sa présence à l’international. Mais cette alliance suscite de nombreux débats.

Fragilisée depuis plusieurs années, Pimkie cherche à redresser la barre. Son président, Salih Halassi, mise donc sur Shein pour booster le digital, qui ne représente aujourd’hui que 6 % de son chiffre d’affaires. Avec ce partenariat, la marque espère grimper rapidement à 30 % de vente en ligne.

Concrètement, ses collections seront accessibles dès la fin de l’année dans plus de 160 pays grâce à la plateforme asiatique. Pimkie bénéficiera aussi de services logistiques et de production à la demande proposés par Shein.

Pour Shein, cette alliance n’est pas anodine. L’entreprise veut montrer qu’elle peut "travailler avec des marques traditionnelles" et ne pas se limiter à la "fast fashion", comme l'explique Quentin Ruffat, porte-parole de Shein France.

 

Une annonce qui fait réagir

L’Alliance du commerce a dénoncé une décision "inacceptable", accusant Shein de contourner les règles fiscales, sociales et douanières.

La famille Mulliez, ancien propriétaire de Pimkie, parle de "dérive" et a annoncé saisir la justice. 

Dans la grande distribution, le ton est encore plus dur : Dominique Schelcher, PDG de Système U, a qualifié cette alliance de "collaboration avec le diable" et appelle à une action de groupe contre le géant Chinois.

Cette polémique survient alors que plusieurs fédérations européennes du textile demandent à Bruxelles des mesures urgentes contre Shein, Temu ou AliExpress, accusés d’inonder le marché de produits à bas prix au détriment de l’industrie européenne.

 

Avec AFP