Quand les cartes Pokémon transforment le Happy Meal en "Unhappy Meal"

Publié : 13 août 2025 à 15h28 par
Tom Briot - Journaliste

Tom Briot vous informe chaque jour sur alouette.fr.

Ce devait être une opération marketing joyeuse, c’est devenu un drôle de fiasco.

Mcdo burger
Crédit : illustration Envato - DR

Au Japon, McDonald’s a déclenché une véritable folie en glissant des cartes Pokémon en édition limitée dans ses menus Happy Meal. Résultat : des files d’attente interminables, des montagnes de burgers abandonnés… et un bad buzz XXL.

Tout commence le vendredi 8 août. Les restaurants McDonald’s japonais proposent à chaque repas enfant une précieuse carte Pokémon. L’initiative séduit… un peu trop.

Des clients, parfois adultes, affluent par dizaines, non pas pour les frites et le cheeseburger, mais pour la carte, avec un seul objectif : la revendre au prix fort sur internet. Les réseaux sociaux se retrouvent inondés de clichés montrant des sacs remplis de menus non consommés, destinés directement… à la poubelle.

Face à cette ruée, McDonald’s Japon a dû présenter ses excuses. L’enseigne reconnaît des "achats massifs" ayant conduit "au gaspillage de notre nourriture".

Sur X (ex-Twitter), les témoignages se multiplient : "Je n’ai pas pu acheter un Happy Meal pour ma fille à cause de ces gens", "Ces revendeurs sont vraiment embarrassants", "Ils y vont pour les collecter puis jettent la nourriture… pour quel profit ?"

L’ironie n’a pas échappé aux internautes, qui rebaptisent l’opération "Unhappy Meal" — littéralement "triste repas".

 

Comme un sentiment de déjà-vu

Ce n’est pas la première fois que la chaîne connaît ce genre de dérapage. D’autres collaborations, avec des mangas comme Chiikawa, avaient déjà entraîné des comportements excessifs. Pourtant, McDonald’s avait fixé une limite : cinq repas par personne. Une règle visiblement contournée par des clients revenant plusieurs fois ou intimidant le personnel.

Le géant américain promet désormais de renforcer ses contrôles : refus de vente en cas d’abus, limites plus strictes et appel aux plateformes en ligne pour lutter contre la revente sauvage.