Qui embauche encore en Centre-Val de Loire ?
Publié : 5 mai 2025 à 10h42 par Laura Vergne
Dans un contexte tendu pour l’emploi, plus de 142 000 recrutements sont prévus en Centre-Val de Loire en 2025. Quels secteurs embauchent encore ? Et dans quelles conditions ?
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Les intentions d’embauche chutent de 14% en 2025. Mais certains secteurs et départements tirent encore leur épingle du jeu, selon une enquête de France Travail (anciennement Pôle emploi).
Dans un contexte économique tendu, le marché de l’emploi se contracte en Centre-Val de Loire. Mais alors que les recrutements sont en baisse quasi généralisée, certains employeurs cherchent toujours activement des bras.
Moins d’embauches, mais toujours des besoins
En 2025, 86 268 projets de recrutement sont recensés dans la région, d’après le dernier baromètre de France Travail. C’est 14% de moins qu’en 2024. Une tendance à la baisse qui touche tous les départements, avec un recul record dans le Cher (-27,6%), suivi de près par l’Indre (-20,5%).
Touraine et Loiret, bastions de l’emploi
Malgré la baisse, l’Indre-et-Loire reste le département où l’on recrute le plus, avec 24 858 emplois. Le Loiret suit avec 23 381 intentions d’embauche. À eux deux, ils concentrent plus de la moitié des offres régionales.
À l’inverse, des territoires comme Nogent-le-Rotrou, Vierzon ou Châteauroux connaissent une chute nette des perspectives.
Les métiers qui cherchent toujours
Les tensions persistent : un recrutement sur deux est jugé difficile par les employeurs. Voici les métiers les plus demandés et en manque de candidats :
- Couvreurs : 89,1% des postes difficiles à pourvoir
- Infirmiers et sages-femmes : 82,5%
- Aides à domicile : 78,9%
- Cuisiniers, serveurs, boulangers, agents d’entretien : toujours en pénurie.
Les petites structures en première ligne
Les TPE (moins de 10 salariés) représentent 40% des projets d’embauche. Globalement, 65% des recrutements viendraient de structures de moins de 50 salariés, souvent plus vulnérables aux fluctuations du marché. En clair : oui, certains embauchent encore. Mais moins nombreux, plus prudents, et souvent confrontés à un manque de candidats. Un paradoxe bien connu : moins d’offres, mais toujours plus de postes vacants.