Rennes : dérangé par l’odeur de son codétenu, il le tue

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La victime présentait de nombreuses lésions sur tout le corps, ainsi que de multiples brûlures et des fractures.
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Les faits remontent au 12 juin dernier : un détenu, âgé de 25 ans, est retrouvé sans vie dans sa cellule, à la prison de Rennes-Vezin (35).
Selon le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet, la victime "présentait d'importantes blessures ayant été vraisemblablement causé par son codétenu". Ce dernier a été mis en examen pour meurtre avec acte de barbarie.
La levée de corps par le médecin légiste "a permis de constater que le défunt présentait de nombreuses lésions, au visage (notamment aux yeux), au tronc et aux jambes, des brûlures aux pieds et dans le dos ainsi que les signes de fractures de côtes et d'un pneumothorax", a détaillé le magistrat dans un communiqué.
Le codétenu de la victime a été placé en garde à vue et a reconnu les faits, "indiquant que la victime souffrait d'encoprésie et se retrouvait donc régulièrement avec des excréments sur elle".
"Ne supportant pas les odeurs, le gardé à vue indique avoir demandé à changer de cellule et commis des violences depuis plusieurs jours et plus encore le 14 juin", d'après la même source.
Le parquet de Rennes a décidé de son défèrement ce lundi 16 juin et de l'ouverture d'une information judiciaire pour torture ou acte de barbarie, commis entre le 9 juin et le 14 juin et meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime commis le 14 juin. Le suspect a été mis en examen pour ces infractions, placé en détention provisoire conformément à la demande du parquet et transféré dans une autre prison.
Le mis en examen, qui a 23 mentions à son casier judiciaire, a été condamné à plusieurs reprises pour des violences aggravées et purgeait une peine de huit mois d'emprisonnement pour détention de stupéfiants en récidive.
La victime, âgée de 25 ans, dont le casier judiciaire présentait huit mentions, a été condamnée à plusieurs reprises pour des violences.
"La justice devra à nos clients toutes les réponses légitimement attendues car ils n'entendent pas que le meurtre d'Alexis soit passé sous silence, comme c'est malheureusement trop souvent le cas lorsque la vie s'arrête entre les murs d'une prison", ont déclaré les avocats de la famille de la victime Me Gwendoline Tenier et Me Amina Saadaoui dans un communiqué.
- Avec AFP -