Santé mentale : un jeune sur quatre serait en dépression en France

Publié : 2 septembre 2025 à 16h02 par
Laura Vergne - Journaliste reporter

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Un chiffre glaçant : 1 jeune sur 4 âgé de 15 à 29 ans souffrirait de dépression, selon un sondage publié ce mardi 2 septembre.

Dépression blue monday
Crédit : Illustration Envato - DR

Un sondage mené auprès de 5.633 jeunes révèle que 25 % souffrent de dépression. Fatigue, idées suicidaires et inégalités territoriales dressent le portrait d’une jeunesse en grande souffrance, face à des dispositifs publics jugés insuffisants.

"Je me sens fatigué, je manque d'énergie". Ce sont les mots qui résonnent derrière les statistiques. Un jeune Français sur quatre, âgé de 15 à 29 ans, serait aujourd’hui en dépression. C’est ce que révèle une enquête menée au printemps 2025 auprès de 5.633 jeunes par la Mutualité Française, l’Institut Montaigne et l’Institut Terram. C'est un questionnaire, utilisé par les soignants pour évaluer la dépression, qui a servi de base. Résultat : 25 % des jeunes présentent un épisode dépressif. Un chiffre qui illustre une souffrance déjà mise en lumière depuis la crise du Covid.

 

Fatigue, idées noires et sentiment d’isolement

Huit jeunes sur dix déclarent s’être sentis fatigués ou sans énergie au cours des deux dernières semaines. Six sur dix évoquent une tristesse profonde. Et près d’un sur trois (31 %) avoue avoir déjà eu des pensées suicidaires. Les femmes apparaissent plus touchées que les hommes (27 % contre 22 %). La Bretagne et le Centre-Val-de-Loire sont les régions les plus touchées avec 56 % des jeunes qui se disent inquiets, contre 43 % en Pays-de-la-Loire et 53 % en Nouvelle-Aquitaine. 

 

 

 

Des dispositifs de soin jugés insuffisants

Si la santé mentale a été décrétée "grande cause nationale", la réalité reste préoccupante. Seuls 38 % des jeunes ont déjà parlé de leur santé mentale à un professionnel. Et parmi ceux qui en ressentent le besoin, près d’un sur cinq renonce : peur du jugement, coût de la consultation, ou impression que cela ne servirait à rien. En juin, le gouvernement a présenté un plan pour mieux repérer et soigner les troubles psychiques. Mais de nombreux soignants dénoncent des moyens insuffisants et un manque de clarté.

 

Avec l'AFP