Santé : vous pourrez bientôt consulter un médecin dans une gare
17 novembre 2023 à 15h55 par Fabienne Lacroix
Des espaces de télémédecine vont faire leur apparition dans 300 gares françaises.
Comment lutter contre les déserts médicaux ? La SNCF a trouvé la solution. Elle va déployer d’ici 2028 des espaces de télémédecine dans 300 gares.
Les sites sélectionnés pour bénéficier du dispositif seront situés "dans les zones d'intervention prioritaires (ZIP) et les zones d'aménagement concertées (ZAC), caractérisées par une offre de soins insuffisante et une difficulté d'accès aux soins", soit 1 735 gares potentielles, explique dans un communiqué SNCF Gares et Connexions.
"Dix millions de personnes passent dans les gares chaque jour et 90% de la population vit à moins de 10 km d'une gare", a souligné Raphaël Poli, directeur général chez Gares et Connexions, afin de justifier la pertinence du dispositif.
Pour déployer cette offre, la filiale de la SNCF a choisi la société Loxamed, spécialisée dans les solutions médicales connectées. Elle avait déjà installé des centres de dépistage du Covid-19 sur les parvis des grandes gares françaises fin 2020.
Des boxes de 15m²
Dans un premier temps, les espaces de télémédecine seront installés dans "des boxes de 15 m2 sur les parvis des gares, le temps des travaux dans les gares", a indiqué Arnaud Molinié, président de Loxamed, tout en promettant "des endroits confortables, accueillants, pour bien prendre en main les patients en téléconsultation".
Un infirmier diplômé d'Etat sera toujours présent sur place et le patient sera "examiné à distance par un médecin exerçant sur le territoire français", selon SNCF Gares et Connexions.
Loxamed s'adressera aux Unions régionales des professionnels de santé (URPS) afin de trouver des infirmiers libéraux disponibles pour participer au dispositif et des médecins libéraux "qui pourraient dégager du temps pour ça", a détaillé Arnaud Molinié.
Les lieux précis d'implantation de ces espaces de télémédecine seront arrêtés en concertation avec les Agences régionales de santé (ARS) et les collectivités locales.
Il sera possible de prendre rendez-vous sur place ou en ligne via les plateformes classiques de prise de rendez-vous comme Doctolib.
"Le prix sera le même que celui d'une consultation classique de secteur 1", d'après le communiqué, et les horaires d'ouverture se feront en fonction des "flux et reflux de voyageurs" dans les gares désignées.
(avec AFP)