Surf park en Vendée : moteur économique ou absurdité écologique ?

À Talmont-Saint-Hilaire, en Vendée, un surf park doit voir le jour à 250 mètres de l’océan. Un projet de 4 hectares que ses promoteurs présentent comme un atout pour l’économie locale, mais qui suscite une forte opposition. Ce dimanche 28 septembre, environ 500 personnes ont manifesté contre ce complexe.

Faut-il artificialiser encore plus un littoral pour le dynamiser, alors que la mer est déjà là ? Le surf park, un projet "vitrine" vendu comme moteur économique, mais qui, pour ses opposants, incarne l’absurdité écologique : construire une vague artificielle à deux pas de l’océan. D'un côté, il y a ceux qui priorisent l'économie, de l'autre ceux qui priorisent l'écologie. 

Une mobilisation grandissante 

Ce dimanche 28 septembre, près de 500 personnes ont défilé dans les rues de Talmont-Saint-Hilaire pour dire non au projet. Une participation inespérée pour l’association AC de Vagues, née au printemps 2025. "On est super contents. 500 personnes, c’était assez inespéré. On voit que l’inquiétude et la colère ne cessent de monter", explique Valentin Desfontaines, membre du bureau, interrogé par Alouette.

Des inquiétudes environnementales

Le projet prévoit deux bassins de 120 mètres, une fosse de plongée de 40 mètres et l’artificialisation de 4 hectares de terrain.Pour l’association, les impacts n’ont pas été mesurés. "Il n’y a eu aucune étude d’impact environnemental. Pourtant, le bassin équivaut à sept piscines olympiques et il y aura des rejets d’eau traitée dont on ne sait pas ce qu’ils deviendront", dénonce Valentin Desfontaines. La zone est en effet bordée de forêts classées en espaces protégés.

Une extension de l'aquarium ? 

Pour la mairie, ce surf park n’est qu’une extension de l’aquarium voisin, cinquième site touristique de Vendée. Une lecture que conteste l’association : "On parle de plus qu’un doublement de surface, avec une finalité totalement différente. L’aquarium a un but pédagogique. Ici, c’est du loisir pur. Ce n’est pas une extension limitée, c’est un nouveau projet." L’association a adressé une lettre ouverte au maire pour demander des réponses et réclame la suspension des travaux dans l’attente d’une étude d’impact. "Aujourd’hui, la balle est dans le camp de la mairie. Nous attendons qu’elle prenne ses responsabilités", conclut Valentin Desfontaines.