Tirs de gendarme après une rave party à Carhaix : une enquête ouverte

Publié : 17h13 par
Laura Vergne - Journaliste reporter

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Une enquête judiciaire est en cours après deux tirs effectués par un gendarme en marge d’une rave party illégale à Carhaix, dans le Finistère. Aucun blessé n’est à déplorer, mais deux participants ont porté plainte.

Illustration d'un gendarme
Illustration d'un gendarme
Crédit : Alouette DR

Que s’est-il passé dans la nuit du 7 au 8 décembre, à la sortie d’une rave party à Carhaix ? Le parquet de Brest tente désormais d’y répondre.

 

Deux tirs, aucun blessé

Le procureur de la République de Brest, Stéphane Kellenberger, a annoncé ce mardi 16 décembre l'ouverture d'une enquête après deux tirs d'arme à feu effectués par un gendarme. Les faits se sont produits à l'issue d'une rave party illégale organisée sur l'ancien site industriel Entremont, à Carhaix. L'enquête est confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Rennes, avec l'appui de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale. L'objectif : "éclairer les circonstances de cet usage d'arme à feu". 

Selon le parquet, aucune blessure n’a été causée par ces tirs.

 

Une plainte pour tentative de meurtre

Vendredi 12 décembre, deux participants à la fête ont déposé plainte. Leur camion aurait été visé par les tirs. Ils dénoncent une "tentative de meurtre" et des "violences volontaires". Le procureur précise que l’enquête avait été ouverte avant même le dépôt de plainte. Il indique que les tirs seraient liés à un refus d’obtempérer, exposant autrui à "un risque de mort ou d’infirmité permanente"

 

Le conducteur conteste la version officielle

Le conducteur du camion, conteste fermement cette version. Il affirme ne pas avoir refusé d’obtempérer.

"Ça pétait tout autour, il y avait des grenades assourdissantes. On n’entendait rien", explique-t-il lors d’une conférence de presse en ligne.

Selon lui, le camion se trouvait dans une impasse, au milieu des gaz lacrymogènes.

"On a complètement paniqué et on s’est fait tirer dessus à ce moment-là", affirme-t-il, assurant s’être arrêté cinq mètres plus loin.

Placé en garde à vue pour refus d’obtempérer et mise en danger délibérée de la vie d’autrui, ce dernier a finalement été libéré sans poursuite, selon son avocat.

 

2.500 participants et plus de 1.500 verbalisations

La rave party a rassemblé environ 2.500 personnes, selon la préfecture du Finistère. Les forces de l’ordre ont dressé 1.565 verbalisations à l’issue de l’événement. Les investigations se poursuivent désormais pour déterminer les responsabilités et le déroulement précis des faits.

 

Avec l'AFP.