Tours : une campagne pour prévenir et éviter les intoxications au GHB
2 décembre 2021 à 12h51 par Bastien Bougeard
La ville et l’université de Tours lancent ce 2 décembre une campagne de prévention sur les intoxications au GHB. Des affiches vont être placardées et des distributions de couvercles pour protéger les verres sont programmées.
C’est un fléau dans les soirées. Au début de l’année universitaire, à Tours, mais aussi dans d'autres villes de France, plusieurs témoignages de femmes, font état d’intoxication au GHB, une substance surnommée : « La drogue du violeur ». Elle était introduite dans les boissons, à l’insu des victimes.
5 000 couvercles pour protéger les verres
Le phénomène n’est pas nouveau, mais la ville et l’université ont décidé d’engager une campagne de prévention ce jeudi 2 décembre. « Elle s’articule de deux façons, précise Anne Bluteau, adjointe au maire déléguée à la prévention de la délinquance. Une campagne d’affichage va démarrer dans la ville, notamment dans le Vieux-Tours. Le deuxième axe va consister à distribuer, avec le soutien de l’université, des couvercles qui permettent d’empêcher l’introduction du GHB dans le verre ». Un premier lot de 5 000 protections va être distribué aux étudiants. « Ce nombre pourrait augmenter à l’avenir » est-il précisé.
Un QR code pour rappeler les bons gestes
Concernant la campagne d’affichage, elle doit permettre de rappeler ce que risquent les personnes introduisant cette substance dans le verre des victimes, à savoir 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende. Les symptômes d’une intoxication au GHB sont aussi inscrits sur l’affiche. « Ces affiches vont être placardées notamment dans le vieux-Tours, mais aussi près des établissements de nuits, là où peuvent se produire ces infractions » Franck Gagnaire, adjoint au maire de Tours. Cette campagne coûte 5 000 euros.
Des plaintes déposées à Tours
Certains établissements tourangeaux proposent parfois des capuchons pour protéger les verres, mais tous ne le font pas gratuitement. L’initiative est donc appréciée par Audrey Landriève, vice-présidente de l’université en charge des nouvelles solidarité et bénévole de l’association Stop Harcèlement de rue Tours. « C’est important pour nous de distribuer ces outils gratuitement ». Avant de nuancer « Il ne faut pas que ça devienne une responsabilité supplémentaire pour les victimes si elles oublient de mettre leur capuchon. Il ne faut pas oublier que ceux qui droguent les personnes à leur insu commettent une infraction et qu’ils doivent être arrêtés ». En septembre 2021, des plaintes ont été enregistrées à Tours à la suite d’intoxications au GHB.