Un an après la mort de Margot, le procès de la conductrice s'ouvre à La Rochelle

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Le 5 juin 2024, une femme de 83 ans fauchait un groupe d'enfants à vélo. Margot, 10 ans, n'a pas survécu.
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C'était il y a plus d'un an. Le 5 juin 2024, Margot est percutée par une automobiliste alors qu'elle roule à vélo sur une avenue du centre-ville de La Rochelle. Le procès de la conductrice de 83 ans s'ouvre ce mardi 1er juillet au tribunal correctionnel de La Rochelle.
Margot aimait beaucoup le vélo. Ce matin-là, elle part en sortie avec ses camarades du centre de loisirs. Une douzaine d'enfants et leurs animateurs, équipés de casques et de gilets réfléchissants. Le groupe pédale sur l'avenue Coligny, un axe très fréquenté de La Rochelle et sans piste cyclable.
Choc frontal
Face au groupe, une automobiliste de 83 ans arrive à contre-sens. Le choc est frontal. La conductrice s’est subitement déportée sur la gauche, sans raison et sans pouvoir éviter les jeunes cyclistes. 7 enfants seront blessés, dont trois grièvement. "Les enfants n'avaient aucune échappatoire", confie Camille, la mère de Margot, à l'AFP. "Pour moi, c'est une espèce de bowling, sauf que ce sont nos enfants qui étaient les quilles".
La fillette de 10 ans ne survivra pas à son traumatisme crânien. Elle décédera le lendemain à l’hôpital de Tours, entourée de ses parents et de son petit frère. Une vive émotion se propage alors dans toute la ville. Avant cette sortie, "je lui ai dit au revoir... et là j'apprends qu'elle n'est plus là".
Délit de fuite
La conductrice octogénaire est jugée le 1er juillet au tribunal correctionnel de La Rochelle pour homicide et blessures involontaires, avec la circonstance aggravante du délit de fuite.
En mai 2025, le conseil municipal de La Rochelle a validé un projet de piste cyclable sur l'avenue où Margot a été percutée. Un espace réservé aux cyclistes qui devrait voir le jour l'année prochaine.
Visite médicale d'aptitude à la conduite
Depuis le drame, la mère de Margot a rejoint le collectif "Sauver des vies c’est permis", incarnée par la sportive paralympique Pauline Déroulède qui a perdu sa jambe en 2018 après avoir été percutée pour une nonagénaire ayant confondu le frein et l'accélérateur. Le collectif milite pour une proposition de loi qui vise à mettre en place des visites médicales d’aptitude à la conduite. "C'est vraiment vital. C'est un permis, ce n'est pas un droit de conduire", défend Camille. Cette femme de 41 ans en a fait son combat et aussi une promesse à sa fille.
- Avec AFP -