Une nouvelle arnaque par SMS se répand en France

"Bonjour, vous êtes chez vous ?". Derrière ce message, en apparence anodin, se cache en réalité une nouvelle tentative de fraude visant à soutirer des données personnelles et bancaires.

Le piège suit toujours le même scénario. Après un premier SMS, si la victime répond, un second message arrive rapidement : l’expéditeur prétend être un livreur qui n’a pas pu déposer un colis. Il propose alors de reprogrammer la livraison via un lien envoyé dans un troisième message.

Ce lien renvoie vers un faux site, souvent imitant des plateformes connues comme Mondial Relay. L’internaute est invité à renseigner son adresse, ses coordonnées ou même ses informations bancaires. Des données qui tombent directement dans les mains des cybercriminels, qui les exploitent ou qui les revendent.

Attention, même sans cliquer, répondre au premier SMS donne déjà un indice aux escrocs : cela confirme que le numéro est actif et peut être ciblé de nouveau.

Une explosion des escroqueries numériques

Ces campagnes d’hameçonnage par SMS se multiplient. Rien qu’en 2024, les autorités ont recensé 417 000 escroqueries liées aux moyens de paiement en France. La plupart de ces fraudes sont pilotées depuis l’étranger, notamment par des réseaux en Afrique de l’Ouest ou en Europe de l’Est.

Face à ce type d’arnaques, la gendarmerie appelle donc à la vigilance. L’État met aussi en avant un programme gratuit d’e-sensibilisation baptisé SensCyber, et disponible sur cybermalveillance.gouv.fr.

Ce module interactif propose quiz, définitions et mises en situation pour apprendre à reconnaître et éviter les pièges numériques.

Comment réagir si vous recevez ce SMS ?

Si vous êtes destinataire de ce message, il est conseillé de ne surtout pas y répondre, ni de cliquer sur le lien. De plus, pour contribuer à stopper la fraude, vous pouvez transférer le SMS au 33700, la plateforme officielle de lutte contre les spams vocaux et SMS.

Cette démarche, recommandée par la CNIL, prend moins de 30 secondes et peut mener au blocage du numéro, voire à des enquêtes judiciaires. En parallèle, il est aussi possible d’utiliser la plateforme Signal Spam pour remonter ces tentatives d’escroquerie.