Vendée : une douzaine de personnes condamnées dans un vaste réseau de prostitution

Publié : 19 avril 2023 à 8h44 par Joséphine Point

Un couple pilotait le réseau depuis sa maison à Chantonnay.

Vendée : une douzaine de personnes condamnées pour un vaste réseau de prostitution
Crédit : illustration Pexels

Le tribunal de La Roche-sur-Yon a condamné une douzaine de personnes dans le procès d’un vaste réseau de prostitution. À sa tête, une jeune femme équatorienne de 24 ans et son conjoint vendéen de 34 ans.

C’est le propriétaire d’un logement Airbnb à La Roche-sur-Yon qui avait alerté les autorités après des suspicions. L’enquête qui a suivi a permis de mettre au jour le réseau de prostitution qui employait des femmes originaires d’Amérique du Sud.

L’homme et la femme à la tête du réseau se sont rencontrés en 2021 alors qu’elle se prostituait dans un hôtel à Mouilleron-le-Captif et qu’il était l’un de ses clients. La femme originaire d’Équateur n’étant plus en activité depuis la naissance de leur enfant, c’est elle qui gérait tout le réseau, avec une équipe de standardistes non déclarées, depuis la maison à Chantonnay où elle réside avec son conjoint vendéen.

Le tout consistait à rédiger des annonces sur un site web d’escorte, de recevoir les appels des clients, de les mettre en relation avec les prostituées, de mettre en place des transports et de trouver des logements un peu partout en France, à La Roche-sur-Yon, Mouilleron-le-Captif, La Rochelle ou encore à Rennes et Saint-Nazaire. Si certains logeurs ignoraient qu’ils louaient à des prostituées, d’autres le faisaient en toute connaissance de cause, c’est le cas notamment de l’ex-gérante d’un hôtel à Mouilleron-le-Captif d’après les informations du Journal du Pays Yonnais.

 

Plus de 80 000 euros de bénéfice en moyenne chaque mois

Lors du procès, la jeune femme équatorienne a avoué qu’elle récupérait 50 % sur chacun des passes qui rapportaient de 50 euros pour 10 minutes à 200 euros pour une heure. Avec une trentaine de relations tarifées par jour, les enquêteurs ont estimé les bénéfices moyens par mois à plus de 80 000 euros.

Si le Vendéen de 34 ans n’était pas autant impliqué que sa conjointe, la procureure a estimé qu’il a "participé au processus" en mettant à disposition son logement à Chantonnay pour accueillir les standardistes. Lors du procès, il a avoué avoir rédigé des annonces sur le site web d’escorte et être parfois allé récupérer l’argent des prostituées.

Au final, le couple a écopé de 3 ans de prison pour proxénétisme et blanchiment. Les standardistes et les logeurs ont été condamnés à des peines allant d’un an de prison avec sursis à 6 mois ferme ainsi qu’à des amendes.