Vente de produits interdits : pas de suspension de Shein en France

Publié : 15h18 par
Joséphine Point - Journaliste - Coordinatrice des contenus web

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Le géant chinois de l’e-commerce, qui a ouvert un magasin à Paris, était sous la menace d'une suspension de trois mois en France après la mise en vente sur son site internet de poupées sexualisées, d'armes et de médicaments interdits. Le tribunal de Paris a rendu sa décision ce vendredi après-midi : Shein échappe à la suspension.

Boutique Shein à Paris
La boutique Shein à Paris
Crédit : Alouette DR

Le tribunal a reconnu l'existence d'un "dommage grave à l'ordre public" dans la vente de poupées sexuelles à l'apparence de fillettes ou d'armes de catégories A et de médicaments interdits, mais il a estimé que ces ventes étaient "ponctuelles" et constaté que la plateforme avait retiré rapidement les produits.

"Seuls certains produits de la marketplace ont été identifiés, dans la présente procédure, comme manifestement illicites et dommageables, alors que la plateforme Shein.com propose à la vente plusieurs centaines de milliers d'articles", a relevé le tribunal dans sa décision.

Si le géant chinois de l'e-commerce ne sera donc pas bloqué en France, la justice lui ordonne, logiquement, de ne pas rétablir la vente de "produits sexuels pouvant caractériser un contenu à caractère pornographique, sans la mise en place de mesures de vérification d'âge".

Lors de l'audience le 5 décembre dernier, la plateforme Shein s'était dit victime d'une "cabale" politique et médiatique, selon les termes de ses avocats.

 

Shein n'en a pas fini avec la justice

La décision du tribunal ne constitue pas l’épilogue de la bataille engagée par le gouvernement français face aux plateformes étrangères d’e-commerce. Shein est visé, tout comme les plateformes AliExpress, Temu, Wish et eBay, par une enquête pénale ouverte par le parquet de Paris et confiée à l’Office des mineurs.

"Ce qui s'appliquera à Shein s'appliquera aussi aux autres plateformes coupables des mêmes manquements", a affirmé le ministre du Commerce, Serge Papin, mercredi à l'Assemblée nationale, s'attendant à un "long combat" contre ces géants de l'e-commerce.