Vienne : des syndicats de policiers de Poitiers appellent à la grève pour réclamer des armes à feu

L’objet de leur appel à la grève : les syndicats UNSA Police municipale et UNSA Territoriaux réclament que les agents soient équipés d'armes à feu.

Le mouvement intervient un mois après une fusillade mortelle dans un quartier populaire de la ville. Un adolescent de 15 ans avait été tué devant un restaurant kebab par des tirs portés par un homme de 25 ans soupçonné de trafic de drogues.

"Ils ne se sentent pas en sécurité dans l'exercice de leurs missions", explique un membre d’un des syndicats.

"La police municipale n'a pas vocation à remplacer la police nationale"

Une réunion de négociations s'est tenue mercredi entre deux élus de la municipalité, dirigée par la maire écologiste Léonore Moncond'huy et les deux représentants syndicaux.

"Nous sommes confrontés à une vision dogmatique assez perturbante", déplore encore le membre du syndicat UNSA Police. Pour ce dernier, la mairie considère que "les policiers municipaux de Poitiers ne sont pas confrontés à des situations nécessitant leur armement".

Pour Amir Mistrih, adjoint au maire chargé des questions de sécurité, "nous n'avons jamais reçu de demande individuelle d'agents sur l'armement mais nous restons ouverts à la discussion. Mais, pour nous, la police municipale n'a pas vocation à remplacer la police nationale".

Dans la région, début novembre, le maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic, avait annoncé l'armement d'une brigade de sa police municipale, le justifiant par un contexte sécuritaire "aggravé".

Parmi les grandes métropoles du pays, Paris, Lille, Rennes, Nantes et Grenoble n'autorisent pas leurs policiers à disposer d'armes létales.