À Bressuire, vaincre sa peur de l’eau, c’est possible

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Vous avez peur de l’eau et ça vous empêche de profiter de l’été avec vos proches ? Bonne nouvelle, ça se soigne !
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À la piscine "Cœur d’O", dix adultes ont suivi un stage d’aquaphobie. Objectifs : apprivoiser l’eau et se réconcilier avec leur corps. Une semaine forte en émotions.
Bonnet de bain sur la tête, sourire jusqu’aux oreilles, yeux humides. Élisabeth serre fort son petit diplôme entre ses mains mouillées. Une feuille de papier. Mais pour elle une preuve. Celle qu’elle a réussi à combattre sa peur de l’eau.
"J’ai réussi à vaincre la peur de l’eau, c’est-à-dire me mettre entièrement dans l’eau, la tête notamment. Et plein de choses dans ma tête : la respiration, importante, la détente, le fait d’imprimer les choses aussi dans sa tête, c’est hyper important", lance-t-elle très émue.
"On m’a fait peur à la mer"
Élisabeth n’a rien oublié de ce jour-là : "Étant gamine, on m’a fait peur à la mer. Je n’ai pas vu venir la personne parce qu’elle était derrière moi. Et depuis ce temps-là, j’ai une phobie de l’eau".
Elle a pourtant multiplié les tentatives, les cours avec des maîtres-nageurs. Rien n’y faisait. Mais cette semaine, "un peu comme un stage commando", a tout changé.
"Je me rends compte que dans l’eau, il faut être hyper détendue et ne pas brusquer les choses. Je remercie vraiment plein de choses autour de moi, c’est d’avoir mis la tête dans l’eau."
Alouette DR
Deux encadrants, une équipe bienveillante
Dans l’eau avec eux, Dominique Bidet veille. Maître-nageur à Bressuire depuis 2011, il a co-animé le stage.
"On a essayé de faire des choses nouvelles pour des gens qui ne venaient jamais à la piscine. Mettre la tête sous l’eau, ouvrir ses yeux, souffler, prendre conscience que son corps flotte."
Au début, Dominique utilise du matériel aquatique : "on met des frites, on met des planches, puis après on essaye de lâcher tout ce matériel", explique le maître-nageur. "Le problème, c’est le corps. Quand il est contracté, quand on est stressé. Le but, c’est d’apprendre à se lâcher. Et de commencer à prendre du plaisir dans l’eau", ajoute Christelle Bibard, co-animatrice, hypnothérapeute et sophrologue.
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Avant la nage, l’aquasophrologue accompagne les participants dans un protocole précis : "Je vais travailler vraiment au départ sur les peurs, sur les angoisses. L’objectif, c’est de les libérer de tout ce qui vient les envahir". Respiration abdominale, reconnexion aux sensations, mouvements doux. Et surtout, laisser faire l’eau. Pour elle aussi, les résultats sont clairs : "C’est quelque part une métamorphose de les voir aujourd’hui. Ils arrivent tendus, crispés… et là, ils ont le sourire".
"C’était assez fulgurant. Des gens qui n’avaient jamais mis la tête sous l’eau ont été capables de souffler, de respirer, de se laisser flotter", ajoute Dominique Bidet. D’autres stages sont prévus sans date précise pour l’instant.