La Nouvelle Aquitaine est-elle appelée à disparaître ?

9 février 2023 à 12h13 par Alexis Baudin

Les grands chantiers d'Emmanuel Macron continuent. Alors que le sujet de la réforme des retraites est en pleine discussion au sein du gouvernement, le chef de l'État songerait également à rediviser les quatre plus grandes régions de l'hexagone.

Alain Rousset | Président de la région Nouvelle-Aquitaine

Crédit : © Alouette | Thierry Matonnat

Information révélée par le quotidien régional La Dépêche du Midi, Emmanuel Macron souhaiterait introduire la réforme des institutions, ce qui impliquerait la redivision de quatre régions de France. Cette réforme viendrait contredire le travail opéré par François Hollande, en 2015.


Mais alors en quoi consisterait cette réforme des institutions ? Cette idée n'est pas d'aujourd'hui puisque le président de la République s'y était engagé durant sa campagne présidentielle. Concrètement, Emmanuel Macron veut réduire le nombre de parlementaires, revenir à un septennat, mettre fin à la Cour de justice de la République mais aussi réformer sur les modes de scrutin


La Dépêche révèle également que le chef de l'État veut supprimer les fonctions de conseiller régional et départemental. Cette volonté rejoint donc les idées de Nicolas Sarkozy lorsqu'il était à la tête de notre pays. 


Emmanuel Macron a reçu successivement François Hollande et Nicolas Sarkozy à l'Élysée les vendredi 3 et mardi 7 février, pour discuter de cette réforme. Dans quelques jours, il recevra la présidente de l'Assemblée nationale et celui du Sénat. 


 


"Revenir en arrière me semble totalement grotesque"


Conséquence de cette réforme, la division des quatre plus grandes régions de l'hexagone. Parmi elles, la Nouvelle-Aquitaine.


En effet, la plus grande région de France en superficie (84 100 km²) est sous les projecteurs. À titre de comparaison, la région dirigée par Alain Rousset est plus grande que l'Autriche mais aussi plus peuplée que le Danemark. 


On pourrait donc voir renaître les régions Limousin, Poitou-Charentes et Aquitaine. Alain Rousset, actuel président de la région Nouvelle-Aquitaine, voit d'un mauvais oeil cette réforme d'Emmanuel Macron. "Revenir en arrière me semble très grotesque. Je pense que ce serait stupide, parce qu'il nous a fallu du temps pour créer cette nouvelle région et harmoniser les différentes politiques" déclare M. Rousset.


Cette redivision sera donc synonyme de perte de pouvoir pour certains. "Les élus régionaux ne veulent pas perdre le pouvoir acquis avec les grandes régions et les élus départementaux veulent garder leurs prérogatives" détaille un sénateur à La Dépêche du Midi


De plus, selon Alain Rousset, rediviser la région Nouvelle-Aquitaine "serait très couteux et très handicapant pour les services publics, les services de transports, de formation, ...".


Les régions Occitanie, Auvergne Rhône-Alpes et Grand Est seraient également touchées par cette redivision.