Santé : davantage de cancers du poumon en Charente-Maritime !

Le cancer du poumon fait partie des cancers les plus courants au sein de la population française, après le cancer du sein et de la prostate. 50 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France. Ce 1er août est la journée mondiale de lutte contre la maladie, qui touche particulièrement la Charente-Maritime. 

En Charente-Maritime, le taux d'incidence - c'est à dire le nombre de cas rapporté à la population - est plus élevé que dans le reste de la population française. Pour 100 000 habitants, le département compte environ 101 cas contre 77 dans le reste du pays. Au total, 650 à 700 nouveaux patients sont diagnostiqués chaque année. "On n'a pas vraiment d'explications, c'est très difficile à déterminer. On y travaille avec la Ligue contre le Cancer et le Registre des Cancers basé à Poitiers", admet le docteur Marion Lafarge, pneumologue et cancérologue à l'hôpital de La Rochelle.  

Le cas de la Charente-Maritime

Ce qui est certain, c'est que le cancer du poumon dépend d'un facteur de risque : le tabac. 80% des malades sont des fumeurs ou d'anciens fumeurs. Dans ce profil type, on retrouve aussi une majorité d'homme, âgé de 50 à 75 ans. Pour autant, le nombre de cas diminue chez les hommes (-0,5%) quand il augmente chez les femmes (+4,3%). "C'est lié aux habitutdes du tabac : le tabagisme diminue chez les hommes mais augmente chez les femmes qui ont commencé à fumer plus tard avec la libération sexuelle et les représentations sociales".

Un cancer sur deux diagnostiqué trop tard

Le cancer du poumons fait aussi partie des plus meurtrier : chaque année, on compte 33 000 décès en moyenne. "Les chances de survie plus de 5 ans après le diagnostic sont basses même s'il y a eu de réels progrès avec l'immunothérapie", tempère la spécialiste. Une maladie d'autant plus surnoise qu'elle est très difficile à identifier. "Le poumon est un organe qui n'a pas de nerf, qui ne fait pas mal et donc qui ne fait pas parler de lui. Un cancer sur deux est diagnostiqué à l'état métastatique, c'est-à-dire à un stade avancé".

Un remède : l'arrêt du tabac

Pour limiter les risques, une seule solution : arrêter la cigarette. Elle est d'ailleurs interdite sur les plages depuis le 1er juillet. Une loi saluée par la pneumologue : "Cela permet de dénormaliser le tabac. Ce n'est plus normal d'allumer sa cigarette sur la plage. Tout est une question de représentation et on a fait beaucoup de progrès là-dessus". Contrairement aux cancers du sein ou de la prostate, il n'existe pas de campagne de dépistage massive contre le cancer du poumon. En revanche, si vous pensez être à risque - à cause de la cigarette notamment - n'hésitez pas à demander un scanner de contrôle à votre généraliste. Cela peut vous sauver la vie.