Championnats de France de cyclisme en Vendée : "quelque chose de grandiose" pour Thomas Voeckler

Publié : 25 juin 2025 à 11h18 par Joséphine Point et Denis Le Bars

L'ex-coureur et désormais sélectionneur de l'Équipe de France de cyclisme, donne son avis sur les Championnats de France de cyclisme qui se déroulent à partir du 26 juin, chez lui, en Vendée.

Thomas Voeckler
Thomas Voeckler chez lui, en Vendée à Mouilleron-le-Captif, lors d'une interview en 2019.
Crédit : Alouette DR

Un peu plus d'une semaine avant le grand départ du Tour de France (5 juillet) depuis Lille, les meilleurs cyclistes français s'affrontent en Vendée, du 26 au 29 juin, lors des Championnats de France de cyclisme.

Au programme : les contre-la-montre femmes et hommes jeudi 26, des courses amateurs vendredi, l'épreuve élite femmes samedi puis l'élite hommes, l'épreuve reine, dimanche.

Les Championnats de France de cyclisme ne sont pas inconnus pour Thomas Voeckler : l'ex-coureur les a remportés à deux reprises, en 2004 puis en 2010, chez lui, en Vendée, à Chantonnay.

Au micro d'Alouette, l'ex-coureur donne son avis à la veille du début de l'événement, avec sa double casquette de Vendéen et de sélectionneur de l'Équipe de France de cyclisme.

 

Ces championnats de France se tiennent une fois de plus en Vendée. Certains pourraient dire "encore la Vendée", mais est-ce que finalement, ce n'est pas mérité ?

Évidemment que ce n'est pas "encore en Vendée". C'est plutôt "quelle chance on a de l'avoir une nouvelle fois en Vendée !"

Les championnats de France, ce n'est pas un petit événement, c'est vraiment quelque chose de grandiose à l'échelon national. Et puis, ça précède comme chaque année le Tour de France donc ça monte en température.

Le fait que ça ait lieu en Vendée, c'est parce que déjà, la Vendée se porte candidate. Parce qu'elle s'est organisée, que les gens aiment le vélo et qu'il y a toujours du monde pour mettre la main à la pâte. Je sais qu'il y a énormément de bénévoles, plus que de besoins même ! On est sur une terre de vélo.

Au-delà du milieu du vélo, ça récompense le tissu associatif au sens large avec un événement qui est retransmis au niveau national avec un impact médiatique énorme.

 

Lorsque vous étiez coureur, vous vous rendiez compte qu'un événement comme celui-ci avait un réel engouement et pouvait créer des vocations chez les plus jeunes ?

Je ne sais pas si je l'ai senti derrière moi. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que des événements comme ça donnent envie

En 2006, à Chantonnay, j'avais terminé deuxième, énorme déception. Et au même endroit, en 2010, quatre ans après, j'arrivais à être champion de France. Donc, ça, c'était la plus grande fierté de ma carrière.

Après, est-ce qu'il y avait des enfants qui regardaient sur le bord de la route, qui se sont mis à faire du vélo, qui avaient envie de faire comme moi ? Si ça a servi à ça... il y en aura sans doute ce week-end aussi aux Herbiers des enfants qui vont avoir des yeux grands ouverts et qui vont rêver. Tout comme il y aura des personnes plus âgées qui seront là sur le bord. Ça leur appellera des bons souvenirs, ça va leur procurer des bonnes émotions.

Et puis, les gens qui iront œuvrer pour ce championnat de France, qui œuvrent toute l'année au sein d'un club, c'est leur récompense aussi à eux.

 

Le parcours est présenté comme idéal pour les rouleurs mais aussi usant. Vous partagez cet avis ?

C'est un beau circuit de Championnat de France. Si on regarde le dénivelé, ce n'est pas gargantuesque.

En revanche, le terme usant, on l'utilise toujours à tort et à travers parfois. Là, il prend vraiment tout son sens. Parce que c'est un circuit où il y a des parties techniques, où il faudra être bien placé dans la seule ligne droite qu'il y a en faux plat descendant, en direction des Herbiers. Ça peut être un moment de récupération mais aussi un moment de souffrance pour ceux qui seront en queue de peloton.

Et puis, il y a le mont des Alouettes. Arriver là-haut, c'est quand même deux bornes de montée. Les coureurs les prennent en plus depuis le centre-ville donc il y a déjà cette première rampe, avant même d'attaquer le mont.

Il y a plus de 230 kilomètres, franchement, ce n'est pas un Championnat de France simple. C'est très bien comme ça.

C'est ouvert, c'est dur de donner un favori. Ce qui est sûr, c'est que ça ne sera pas quelqu'un qui aura eu de la chance. Ce sera obligatoirement un costaud et ça vaut pour les filles également ainsi que pour les différentes catégories au départ.