Banques alimentaires : à la rencontre des bénévoles en Vendée

Publié : 29 novembre 2025 à 8h32 par
Laura Vergne - Journaliste reporter

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Ce vendredi 28 novembre, dans un supermarché de Chantonnay en Vendée, deux bénévoles retraitées accueillent les clients pour la grande collecte nationale des banques alimentaires. Objectif : remplir les rayons vides et aider les plus précaires.

Anne-Marie bénévole à la banque alimentaire en Vendée
Anne-Marie bénévole à la banque alimentaire en Vendée
Crédit : Alouette DR

Affiches, flyers, gilets orange, ce vendredi matin, les premiers chariots roulent à peine que Anne-Marie et Annie sont déjà en place. Deux retraitées qui ont le sourire. Un même objectif : collecter pour ceux qui n’ont plus rien. "C’est pour aider ceux qui n’ont rien à manger. Savoir donner sans avoir un retour", souffle Anne-Marie, bénévole depuis "15, 20 ans peut-être". À l’entrée du magasin, les sacs se remplissent doucement. Conserves, lait, farine, huile… Les produits de base, ceux qui manquent le plus.

 

Des besoins qui explosent

Annie est responsable de la collecte sur tout le secteur de Chantonnay. Pour elle, cette opération est tout simplement "la plus importante de l’année. On a tellement de besoins. Il y a tellement de personnes en grande difficulté, parfois à la rue. On fait appel à la générosité de tous", explique-t-elle. L’objectif est clair : atteindre trois tonnes de denrées collectées en deux jours. "Les pâtes, on en a. Ce qu’il faut, c’est du lait, de la farine, du sucre, de l’huile", détaille-t-elle. Les dons en caisse montent aussi en puissance : "On peut donner 2, 4 ou 8 euros directement au passage en caisse", rappelle-t-elle. Ces dons dématérialisés permettent d’acheter ce qui manque : fruits, légumes, produits pour bébé. 

En vingt ans de collecte, Anne-Marie a vu la générosité évoluer. "Les gens sont plus personnels. La situation fait qu’ils veulent se protéger", confie-t-elle. Moins de dons physiques, mais des dons en caisse qui progressent. "C’est très bien. Ça permet aux associations d’acheter ce qui manque", ajoute-t-elle. Et pourquoi continuer après tant d’années ? Elle sourit. "Le besoin d’être utile. Pour ceux qui ont des difficultés."

 

"Nous avons besoin de jeunes"

Pour tenir deux jours de collecte, il faut du monde. Beaucoup de monde. "On est environ 80 bénévoles, par plages de deux heures", détaille Annie. Mais le renouvellement manque. "Nous avons besoin de jeunes. Ce serait bien qu’on ait un peu de jeunesse pour prendre la suite", glisse-t-elle. Pour Chantonnay, une dizaine de bénévoles supplémentaires seraient nécessaires. À l’entrée du magasin, les deux femmes continuent d’interpeller, remercier, orienter. Une chaîne humaine, discrète, mais essentielle.