Crash d’un hélicoptère : le Morane 29 évacué de l’étang de Rosporden par un second hélicoptère

Publié : 27 août 2025 à 9h06 par
Adrien Michaud - Journaliste

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Trois jours après l’accident du Morane 29 à Rosporden, dans le Finistère, l’épave a été sortie du plan d’eau, ce mardi 26 août. Plusieurs enquêtes sont toujours en cours. L’examen de la carcasse permettra peut-être de comprendre les causes de l’accident.

L'hélicoptère Morane 29, en intervention en juillet 2025.
L'hélicoptère Morane 29, en intervention en juillet 2025.
Crédit : Mikaël Le Gac

Scène étonnante, ce mardi 26 août à Rosporden, trois jours après l’accident du Morane 29.

Un second hélicoptère a été utilisé pour sortir l’appareil accidenté de l’étang municipal. "Ce matin, les plongeurs du SDIS, accompagnés d’un technicien de la société Héliberté, propriétaire de l’appareil, avaient préparé Morane 29 pour l’hélitreuillage. Puis, en début d’après-midi, un hélicoptère lourd, Super Puma, a procédé à l’hélitreuillage de l’épave pour la déposer sur un camion-plateau à proximité immédiate de l’étang", explique dans un communiqué la préfecture du Finistère.

Le dispositif antipollution a été maintenu sur place par le SDIS29 durant les manœuvres, "aucune pollution n’a été observée lors de l’opération. Des analyses sont en cours pour le confirmer et procéder au retrait des barrages", ajoute la préfecture.

Dans les colonnes de Ouest-France, le président du Département du Finistère, Maël de Calan, a indiqué "que les coûts de cette opération sont supportés par l’entreprise Héliberté, qui met à disposition un hélicoptère au Département pour lutter contre les feux de forêt. Il y a un enjeu à tirer les enseignements, non pas pour renoncer à la lutte contre le feu par les airs, mais pour renforcer la sécurité de ces interventions".

 

Un crash sans victime

Il y a trois jours, dimanche 24 août, vers 19h10, l’hélicoptère bombardier d’eau "Morane 29" s’est écrasé, sans faire de victime, dans ce plan d’eau de Rosporden. "À l’occasion de l’écopage, opération permettant le remplissage du "bambi bucket", récipient souple installé sous le fuselage de l’appareil, l’hélicoptère est entré en contact avec la surface de l'eau, précipitant la chute de l'engin. Le pilote de l'appareil et l’officier de sapeur-pompier présent à bord sont parvenus à s'extraire de l'habitacle et regagner la rive sains et saufs", raconte dans un premier communiqué la préfecture du Finistère.

Une scène filmée, par un jeune témoin de 22 ans, "Pendant quelques secondes, je suis sous le choc. Mon ami Kevin par tout de suite avec son paddle voir s’il y a des blessés. Moi, je coupe la vidéo, et j’appelle les pompiers. Celui que j’ai au bout du fil n’en revient pas. Il y a un blanc de 30 secondes et il me demande 4 ou 5 fois si je ne lui dis pas de bêtise. Lui était peut-être un peu plus sous le choc que moi", décrit Kevin Le Doueff, l’homme à l’origine de la vidéo qui a fait le tour du monde.

 

Thibault Le Doeuff, témoin du crash

Après le crash, les questions restent nombreuses, et plusieurs enquêtes sont toujours en cours. La première est menée sur les boîtes noires de l’appareil par le bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile. La seconde est sous le joug du service départemental d’incendie et de secours qui "va mener ses propres investigations, et le ministère de l’Intérieur va travailler sur le sujet", a expliqué à nos confrères du Télégramme, le président du Département, Maël de Calan.

L’examen de la carcasse, maintenant hors de l’eau, et ces deux enquêtes, permettront, normalement, de mieux comprendre les causes précises de l’accident.