Cueillette de champignons : les bons réflexes à adopter

Chaque année, près d’un millier d’intoxications sont recensées en France, parfois avec des conséquences graves, allant des troubles digestifs aux atteintes rénales ou hépatiques sévères. L’Anses appelle donc à la vigilance et rappelle les précautions indispensables.

Depuis le 1^er juillet 2025, environ 500 cas d’intoxications liées à la consommation de champignons ont déjà été signalés aux Centres antipoison. La tendance est à la hausse depuis début septembre, et un pic est attendu en octobre, période la plus propice aux cueillettes.

Les intoxications surviennent le plus souvent après une confusion entre espèces comestibles et toxiques, mais aussi à cause d’une mauvaise conservation, d’une cuisson insuffisante ou d’une consommation excessive. Certaines confusions peuvent être fatales, comme celle entre l’amanite phalloïde (mortelle) et la coulemelle.

Les bons réflexes à adopter

Avant de partir en cueillette, utilisez un panier en osier ou une caisse, jamais de sac plastique qui accélère le pourrissement, et séparez les espèces pour éviter les mélanges accidentels. Pensez à éviter les lieux pollués et si vous avez des doutes, renseignez-vous auprès des structures (pharmacies, associations de mycologie) pour vérifier vos récoltes.

Pendant la cueillette, ramassez uniquement les champignons que vous identifiez parfaitement, et privilégier les champignons jeunes et en bon état. Encore une fois, en cas de doute, ne consommez pas la récolte avant un contrôle par un professionnel. Attention : évitez d’utiliser des applications de reconnaissance sur smartphone, qui sont généralement peu fiables. 

Après la cueillette, pensez à prendre une photo de votre récolte : elle peut être utile en cas d’intoxication. Conservez les champignons au réfrigérateur (max. 4 °C) et consommez-les sous 48 heures. Enfin, ne les mangez jamais crus : cuisez-les au moins 20 minutes à la poêle ou 15 minutes à l’eau bouillante.

Que faire en cas de symptômes ?

En cas de vomissements, nausées, vertiges ou troubles de la vue après une consommation, contactez immédiatement un Centre antipoison et conservez les restes de votre récolte. En cas de détresse (perte de connaissance, difficultés respiratoires), appelez le 15 ou le 112.