"C’est maintenant ou jamais" : près de 25 000 signatures pour Tiphaine Véron

"Que la vérité éclate enfin", c’est le nom de la pétition que vous avez lancée il y a un mois. Où en est-on ?

Damien Véron : "La pétition a pratiquement atteint les 25 000 signataires donc c’est ce qu’on espérait pour interpeller Emmanuel Macron. Il y a beaucoup de signataires qui viennent de Poitiers (ndlr : la ville où vivait Tiphaine Véron), il y a aussi des gens qui nous suivent sur les réseaux sociaux où nous sommes très présents. Beaucoup de gens connaissent l’affaire de Tiphaine, surtout après la publication du livre ("Tiphaine où es-tu ? - La vérité sur la disparition de Tiphaine Véron au Japon", publié en 2022)."

Vous avez lancé un appel à Emmanuel Macron, que demandez-vous au chef de l’État ?

"Sans l’intervention du président français, on ne connaîtra jamais ce qui est arrivé à Tiphaine. C’est important car il n’y a qu’une coopération de façade du Japon : ils disent envoyer des éléments mais à chaque fois, c’est incomplet et ça ne permet pas à la justice d’avancer.

"On voudrait rencontrer Emmanuel Macron pour lui dire ça, les yeux dans les yeux : il n’y a pas de coopération, pas d’enquête".

"On aimerait qu’il interpelle la Première ministre japonaise en lui disant qu’une enquête doit être menée dans le pays. Il n’y a que lui qui peut débloquer ça. Le dossier de Tiphaine Véron est estampillé "Emmanuel Macron" au Japon, donc c’est important que ça soit lui qui s’exprime. On voit que l’opinion publique est exaspérée par cette affaire, la police de Nikko est critiquée, la police nationale aimerait aussi intervenir. Le levier du chef de l’Etat arriverait au moment opportun. Cette pression ne peut venir que de lui. Si non, il ne se passera rien et le principal suspect ne sera jamais entendu.

"C’est soit on résout l’affaire de Tiphaine maintenant, soit on n’y arrivera jamais."

"On voit que l’opinion publique est exaspérée par cette affaire, la police de Nikko est critiquée, la police nationale aimeraient intervenir. Le levier du chef de l’Etat arriverait au moment opportun."

Où en est l’enquête aujourd’hui au Japon ? Vous parlez d’éléments troublants ?

"On est à un moment charnière. Lors de mon dernier voyage au Japon, cet été, on a découvert que le principal suspect n’avait pas été arrêté alors qu’on a un rapport de téléphonie avec des preuves formelles. On a aussi appris que la police de Nikko (ndlr : la ville japonaise où a disparu Tiphaine Véron) n’était pas totalement impartiale car ce suspect fait partie des policiers volontaires et n’a toujours pas été entendue. Ce dernier voyage nous a permis d’avoir des éléments essentiels."

"On a un suspect qui n’a pas été arrêté et une police qui ment. Là, on se dit ce n’est pas possible, ça n’avance pas du tout ! On est sans solution."

"On n’a jamais été aussi proche, mais en même temps, jamais aussi loin car ceux qui enquête ne vont pas faciliter les choses d’où la nécessité d’une intervention qui vient de très haut. C'est très dur, mais on va continuer, on va se battre."