En Vendée, un cheval peut aussi avoir des obsèques dignes

Laura Vergne vous donne rendez-vous sur Alouette et alouette.fr pour des reportages au plus près de vous !
Jusqu’à 700 kilos, c’est le poids qu’il peut accueillir. Le nouveau four crématoire inauguré à L’Hermenault redéfinit la fin de vie des chevaux.
/medias/6cOIUcKx8a/image/Cousinade__5_1751547622807-format16by9.png)
À L’Hermenault, en Vendée, l’entreprise Esthima vient d’inaugurer un prototype inédit : un four crématoire conçu pour incinérer les chevaux. Une alternative jugée plus digne que l’équarrissage par les propriétaires d’équidés.
"Ce four permet de crématiser 200 kilos à l’heure", détaille Romain Quirin, directeur du site vendéen d’Esthima. Entièrement automatisé, l’appareil fonctionne par pilotage informatique. Et son système de filtration, aussi imposant que le four lui-même, garantit un rejet d’émissions aussi faible que possible.
Le site peut désormais accueillir des équidés jusqu’à 700 kilos. Une avancée technique rare, à l’image du lien unique entre certains cavaliers et leur monture.
"Une cavalière garde souvent son cheval 15, 20, parfois 25 ans. Il y a un rapport très fort", confie David Buisset, directeur France d’Esthima, au micro d'Alouette.
L’équarrissage, une option de moins en moins acceptée
Longtemps, le sort d’un cheval mort était celui de l’équarrissage.
L'équarrissage c'est lorsque le corps est envoyé dans une usine spéciale où il est transformé en déchets. "Ce n’est pas très joli", concède David Buisset. Son entreprise propose une alternative. "On vient chercher l’animal au refuge, au pré, on fait un dernier adieu. Puis on procède à la crémation ici, dans un four de grande capacité".
Une fois l’incinération terminée, les familles peuvent récupérer les cendres, les faire placer dans une urne ou les disperser. Et même garder une empreinte de patte, un bijou contenant un peu de cendre, ou une mèche de poils. "Certaines personnes souhaitent garder un souvenir sur soi", explique Romain Quirin.
Des obsèques animalières en plein essor
Chevaux, chiens, chats… mais aussi lapins, reptiles ou oiseaux : tous les animaux de compagnie sont concernés. La société Esthima organise environ 600 000 obsèques animales par an en France. Une pratique en forte croissance, à mesure que les animaux prennent une place centrale dans les foyers.
"L’animal devient un membre de la famille. Et les gens veulent un adieu à la hauteur de ce qu’ils ont vécu avec lui", résume David Buisset.
Pour l’avenir, l’entreprise explore même des alternatives à la crémation par le feu, comme la dissolution par l’eau. Une méthode déjà utilisée pour l’humain dans certains pays.