Fonderie de Bretagne : Renault annonce discuter avec "six acquéreurs potentiels"

14 octobre 2021 à 10h43 par Arnaud Laurenti

Le groupe Renault a annoncé mercredi être en discussion avec "six acquéreurs potentiels" en vue de la reprise de la Fonderie de Bretagne à Caudan, dans le Morbihan, qu'il a mise en vente.

Fonderie de Bretagne
Crédit : Archives

"Renault Group est aujourd'hui en discussion avec six acquéreurs potentiels, dont cinq ont déjà visité le site" et trois de ces "acquéreurs potentiels ont déjà adressé une offre indicative", annonce le groupe automobile dans un communiqué.

"Renault Group va examiner les offres reçues à ce jour et celles à venir afin d'identifier celle qui garantit le meilleur avenir pour le site et ses emplois", précise le groupe.

 

Ces annonces ont été faites lors d'un CSE extraordinaire au cours duquel la direction a présenté "le bilan de la première phase de recherche (d'un acquéreur, ndlr) et informé les représentants des salariés sur les prochaines étapes".

"Compte tenu de l'intérêt exprimé par d'autres entreprises, les offres qui pourraient être formulées seront également examinées", indique le communiqué.

Installée à Caudan, près de Lorient, depuis 1965, la Fonderie de Bretagne emploie 315 salariés. Elle fabrique des bras de suspension, des collecteurs et coudes d'échappement, ainsi que des différentiels de boîte de vitesses.

"Renault Group analysera les offres, leur pérennité et leur capacité à donner au site une orientation qui puisse garantir l'activité et l'emploi tout en accompagnant les salariés dans cette transition", conclut le texte.

Pour Maël Le Goff, délégué CGT, les salariés sont "toujours dans la même incertitude" à l'issue de cette réunion.

"Ca ne nous rassure pas. On n'a eu aucun nom (des repreneurs potentiels, ndlr) et aucune réponse à nos questions : quel volume de travail, le volet social ou le business plan. On n'a eu aucune réponse (...). On sait seulement que, parmi les trois qui ont fait une offre indicative, il y a un industriel qui nous a l'air d'avoir une offre sérieuse", a déclaré le syndicaliste à l'AFP.

"Pour les salariés, c'est le flou total. Certains ont déjà quitté (la Fonderie) et on ressent déjà une perte de compétences", a relevé M. Le Goff, exprimant son inquiétude face à ce qui lui apparaît comme une absence de perspective claire.

En mars, les salariés de la Fonderie de Bretagne avaient entamé un mouvement de grève qui avait duré deux mois pour demander leur maintien dans le groupe Renault, après que le constructeur avait annoncé le 11 mars la mise en vente de l'usine afin de "pérenniser les activités et les emplois".

 

(avec AFP)