François Fillon de retour devant la justice

Publié : 28 avril 2025 à 18h52 par Denis LE BARS avec AFP

Huit ans après avoir échoué dès le premier tour de la présidentielle lesté par l'affaire des emplois fictifs de son épouse Penelope, François Fillon est de retour devant la justice ce mardi 29 avril pour que les juges statuent sur la peine qui doit lui être infligée.

La cour de cassation remet en cause non pas la condamnation mais la peine de François Fillon.
La cour de cassation remet en cause non pas la condamnation mais la peine de François Fillon.
Crédit : capture d'écran | YouTube | François Fillon

L'ancien Premier ministre de 71 ans est attendu à la cour d'appel de Paris pour cette brève audience à l'issue de laquelle la décision devrait être mise en délibéré à une date ultérieure.

François Fillon est depuis avril 2024 définitivement coupable notamment de détournement de fonds publics, mais la Cour de cassation a ordonné une nouvelle audience consacrée uniquement à la peine, dans cette affaire qui a feuilletonné des mois durant et stoppé net sa course en tête pour la présidentielle 2017.

En appel, le 9 mai 2022, l'ancien locataire de Matignon, désormais retiré de la vie politique, a été condamné à quatre ans d'emprisonnement, dont un an ferme, 375 000 euros d'amende et 10 ans d'inéligibilité pour détournement de fonds publics, complicité d'abus de biens sociaux, recels.

Son épouse, Penelope Fillon, avait quant à elle été condamnée à deux ans de prison avec sursis, ainsi que 375 000 euros d'amende, et son ex-suppléant, Marc Joulaud, à trois ans de prison avec sursis, avec des inéligibilités respectives de deux et cinq ans.

Les trois prévenus avaient en outre été condamnés à verser un total d'environ 800 000 euros de dommages et intérêts à l'Assemblée nationale.

Si elle a rejeté les pourvois de Penelope Fillon et Marc Joulaud rendant leurs peines définitives, la Cour de cassation, dont la tâche est de statuer non sur le fond du dossier mais sur la bonne application du droit, a estimé que la cour d'appel n'avait pas suffisamment motivé la partie ferme de la peine prononcée contre François Fillon.