Gaz hilarant : ce que vous risquez si vous en consommez pour le réveillon

Le protoxyde d’azote, vous voyez ? Ce gaz surnommé "gaz hilarant", détourné lors de certaines soirées pour ses effets euphorisants. À l’origine, il est utilisé en cuisine ou en médecine. Mais son usage récréatif explose.

Et avec lui, les risques : pertes de connaissance, chutes, accidents de la route, troubles neurologiques sévères, parfois durables. Les autorités alertent aussi sur un danger souvent sous-estimé : les capacités de conduite restent altérées plusieurs dizaines de minutes après l’inhalation. 

Dans la Vienne et à La Baule, ce sera interdit pour le réveillon

Concrètement, si vous comptiez en consommer pour le Nouvel An, c’est non. Dans la Vienne, un arrêté préfectoral interdit la consommation, la détention et le transport de protoxyde d’azote sur l’espace public du 31 décembre à 8 heures au 5 janvier à 8 heures. Même chose à La Baule, en Loire-Atlantique, où la municipalité a pris un arrêté temporaire jusqu’au 1er janvier à 23 heures. L'objectif annoncé : éviter les débordements, protéger la santé et limiter les incivilités, notamment l’abandon massif de cartouches sur la voie publique .

En cas d’infraction, le matériel pourra être confisqué.

Pourquoi ce durcissement ? Une saisie massive à Limoges

Ce durcissement n'arrive pas par hasard. Ce lundi 29 décembre, à Limoges, les forces de l’ordre ont mis la main sur près de 900 bouteilles de protoxyde d’azote stockées dans un box, ainsi que 1 700 ballons, selon Le Parisien. Un chiffre qui illustre un phénomène plus large. L’Office antistupéfiants parle d’un trafic "en pleine expansion", devenu un enjeu de sécurité et de santé publique. Pour la nuit du 31 décembre, 90 000 policiers et gendarmes seront mobilisés partout en France. Le message clair des autorités cette année : le réveillon se fera sous surveillance, et sans gaz hilarant.