Grippe aviaire : 3 foyers dans le Morbihan
6 décembre 2023 à 16h08 par Fabienne Lacroix
Face au retour de l’épidémie, le ministère de l’Agriculture recommande une troisième dose de vaccin dans les zones à risque.
Quatre foyers de grippe aviaire ont été recensés dans des élevages de dindes en France, a annoncé mercredi le ministère de l'Agriculture qui recommande désormais une troisième dose de vaccins pour certains canards dans des zones à risque.
Moins d’une semaine après la découverte du premier cas de l’automne, dans le Morbihan, à Grand-Champ, deux autres foyers de grippe aviaire ont été recensés dans ce même département, de même qu’un quatrième dans la Somme.
Les animaux de ces élevages ont été euthanasiés "dès la connaissance des résultats de laboratoires" confirmant l'infection, conformément aux règles.
La France a été touchée par la grippe aviaire de 2015 à 2017, puis quasiment en continu depuis la fin 2020, et au total, plus de 30 millions de volailles ont été ainsi éliminées depuis l'été 2021 dans le pays.
Dans l'espoir de maîtriser enfin le virus, le gouvernement a, par ailleurs, rendu obligatoire depuis le 1er octobre la vaccination contre la grippe aviaire dans les élevages de plus de 250 canards, hors reproducteurs.
Les canards sont ciblés car ils excrètent le virus dans l'environnement plusieurs jours avant de présenter des symptômes et les tests ont montré que les palmipèdes vaccinés transmettaient très peu le virus.
Près de 6,9 millions de palmipèdes avaient reçu une première injection au 19 novembre, et près de 3,6 millions une deuxième injection, indique le ministère.
"Pour garantir la meilleure protection possible des animaux et éviter toute flambée épizootique", les autorités ont revu le protocole : dans certaines zones identifiées à risques et pour les canards mulards, destinés à être gavés pour produire du foie gras, trois doses sont désormais requises.
Sont particulièrement visés les canards mulards situés dans 73 communes du "plan Adour" et dans 45 communes du "plan Vendée militaire".
Ces plans visaient notamment à réduire la densité des élevages respectivement dans le bassin de l'Adour dans le sud-ouest, et dans une zone étendue sur la région Pays de la Loire et le département des Deux-Sèvres.
Le gouvernement français a relevé mardi le niveau de risque "à son maximum", obligeant les éleveurs de plein air à confiner leurs volailles. L'ensemble de l'Europe voit progresser la dynamique du virus, détecté dans 27 pays depuis le 1er août, en élevage comme dans la faune sauvage.
(avec AFP)