Jeux vidéo, colère, tentative de racket... les aveux du meurtrier présumé de Louise

Publié : 13 février 2025 à 8h07 par Joséphine Point avec AFP

L'homme de 23 ans avait déjà approché une autre collégienne trois jours plus tôt, dans des circonstances similaires.

Menottes prison
Crédit : Illustration Envato - DR

Six jours après le meurtre de Louise, 11 ans, dans l'Essonne, les circonstances de sa mort sont désormais connues.

Le procureur chargé de l'enquête a révélé que le suspect, un fan de jeux vidéo de 23 ans qui habite dans le même quartier que la famille de la victime, aurait agi sous l'impulsion de la colère après une dispute en ligne avec un autre joueur.

Le suspect a expliqué avoir croisé en début d'après-midi Louise, élève au collège d'Epinay-sur-Orge qui portait son portable autour du cou, et avoir décidé de la suivre. Il l'a attirée dans un bois, en prétextant avoir perdu un objet.

"Arrivé dans un coin tranquille", il lui a dit qu'il allait "fouiller ses affaires pour lui voler de l'argent en la menaçant avec un couteau", a détaillé le procureur. Elle s'est mise "à crier" alors qu'il voulait fouiller son sac, a poursuivi le magistrat. "Paniqué par ses cris", le jeune homme l'a fait "tomber à terre" et lui a porté "plusieurs coups de couteau".

Après ses aveux, le jeune homme a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire. Sa petite amie, également âgée de 23 ans et à qui il a avoué le crime, a été mise en examen pour non-dénonciation de crime et placée sous contrôle judiciaire.

 

Une autre collégienne abordée quelques jours plus tôt

Actuellement étudiant en BTS informatique, le jeune homme "consacre la majeure partie de son temps libre à jouer aux jeux vidéo et reconnaît pouvoir être pris de violentes colères, ce que confirme son entourage", a décrile procureur de la République, précisant qu'il n'avait toutefois jamais fait l'objet d'un suivi médical ou psychologique.

Sa soeur, entendue comme témoin, l'a qualifié de "violent, nerveux, agressif". Elle avait déposé une main courante à son encontre en avril 2023 après avoir subi des violences de sa part.

Il avait également abordé une collégienne de 12 ans mardi dernier "dans le même secteur, prétextant avoir perdu son téléphone dans la forêt et avoir des problèmes de vue", a révélé le procureur. Cette dernière avait refusé de le suivre, échappant à son agresseur.