La tempête Ivo, nouvelle perturbation qui renforce les inondations dans l'Ouest
Publié : 29 janvier 2025 à 7h54 par Joséphine Point avec AFP
La montée des eaux se généralise, la Charente, la Vienne, la Sarthe ou encore la Sèvre nantaise sont en forte hausse.
/medias/6cOIUcKx8a/image/inondation_rennes1738132908973-format16by9.png)
Après Eowyn et Herminia, la dépression Ivo amène ce mercredi 29 janvier son lot de fortes pluies et renforce le niveau des inondations dans les départements d'Ille-et-Vilaine, de Loire-Atlantique et du Morbihan, maintenus en vigilance rouge pour crues. La Mayenne et le Maine-et-Loire sont quant à eux toujours en vigilance orange.
"C'est une situation tout à fait exceptionnelle qui manifestement, dépasse l'histoire connue, en tous les cas, en matière d'inondations sur le territoire", a déclaré à la presse François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, en visite mardi à Rennes.
Dans son bulletin de 6h ce mercredi 29 janvier, Météo-France n'envisage pas d'aggravation du niveau de vigilance, tout en précisant que les départements Finistère et du Morbihan sont susceptibles de passer au niveau de vigilance supérieur "en fonction de l'évolution de la position de la dépression en fin de journée mercredi", et conseille de se tenir informé.
"Face à cette situation exceptionnelle, j'ai décidé d'enclencher la procédure accélérée de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle", a-t-il indiqué plus tard sur X.
Le pic de crue attendu dans les prochaines heures
Selon la préfecture d'Ille-et-Vilaine, depuis dimanche, "plus de 1 000 personnes ont été évacuées (établissements sanitaires et médico-sociaux compris)". "Sur l'ensemble du département, aucune victime n'est à déplorer", ajoute-t-elle.
À Guipry-Messac, à 50 km au sud de Rennes, des dizaines de maisons étaient cernées d'eau et plusieurs rues du centre-ville n'étaient accessibles qu'avec des bottes hautes ou des embarcations.
Entouré de rivières, de marais et d'un canal, le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, sera particulièrement surveillé ce mercredi. Mardi à 18h, le niveau de l'eau était monté à 5,25 mètres sur le canal de Nantes à Brest, contre 5,56 mètres lors de la crue de 1995. Plusieurs établissements scolaires sont fermés jusqu'à vendredi à Redon, a fait savoir le rectorat.
Du côté de la rivière La Vilaine, l'eau a atteint 4,86 mètres, contre 5,46 mètres lors de la crue historique de 1936, a annoncé la mairie mardi soir.
"Nous devrions atteindre (...) le pic de crue demain (mercredi) dans la journée", a indiqué mardi à la presse le maire de Redon, Pascal Duchêne, avertissant que la décrue serait lente. "La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours", a expliqué l'élu.
La maire de Rennes, Nathalie Appéré, a quant à elle déclaré qu'une "centaine de maisons sont sinistrées et quelques dizaines d'immeubles collectifs", soit "15 000 personnes impactées". D'après Météo-France, à Rennes, "le cumul mensuel de pluie du mois de janvier dépasse aujourd'hui les 178 mm. Il n'avait jamais autant plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995)".