Leur actrice préférée est coupée au montage, ils poursuivent en justice le studio hollywoodien Universal

26 décembre 2022 à 10h07 par Joséphine Point

Ces Américains reprochent une bande-annonce trompeuse du film "Yesterday".

Leur actrice préférée est coupée au montage, ils poursuivent en justice le studio Universal
Crédit : capture d'écran | YouTube | Rotten Tomatoes Trailers

Deux cinéphiles américains ont été autorisés par la justice à poursuivre le studio hollywoodien Universal à qui ils reprochent une bande-annonce trompeuse qui les a incités à louer un film où leur actrice favorite a finalement été coupée au montage.

Lorsqu'ils ont dépensé chacun 3,99 dollars pour regarder le film "Yesterday" sur Amazon Prime, les deux hommes pensaient y voir Ana de Armas, une actrice dont ils sont tous les deux fans, notamment connue pour avoir incarné une espionne dans le James Bond Mourir peut attendre et Marilyn Monroe dans Blonde.

La comédienne apparaissait initialement dans la bande-annonce de cette production Universal Pictures. Mais dans la version finale de "Yesterday", qui raconte l'histoire d'un musicien plongé dans une réalité parallèle où les Beatles n'ont jamais existé, nulle trace de la trentenaire qui a été coupée au montage.

Un dédommagement demandé par les deux cinéphiles

De quoi se retourner contre le studio et crier à la fraude, dans un recours collectif rapporté par plusieurs médias américains. Selon la plainte, "les consommateurs n'ont pas reçu la valeur attendue de leur location ou achat".

Pour sa défense, Universal a tenté d'avancer que les bandes-annonces sont protégées par le premier amendement de la constitution américaine, qui garantit la liberté d'expression. Un argumentaire rejeté par le juge en charge de l'affaire, qui a désavoué ce studio majeur d'Hollywood. "Par essence, une bande-annonce est une publicité conçue pour vendre un film en fournissant au consommateur un aperçu" du long-métrage, a estimé le magistrat, autorisant ainsi les poursuites.

Dans leur recours, les fans déçus réclament cinq millions de dollars de dédommagement.

L'affaire doit être jugée sur le fond le 3 avril 2023.

(avec AFP)