Libération de Jacques Paris et Cécile Kohler : "C’est une joie immense et beaucoup de soulagement"

Publié : 5 novembre 2025 à 14h22 par
Tom Briot - Journaliste

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Ce mardi 4 novembre, Cécile Kohler et Jacques Paris sont sortis de la prison d’Evin, à Téhéran, après plus de trois ans de détention en Iran. Les deux enseignants français étaient accusés d’espionnage par les autorités.

Cécile Kohler et Jacques Paris
Cécile Kohler et Jacques Paris
Crédit : capture d'écran X | @FreeCecile_

24 heures après cette libération, la Rédaction d’Alouette a pu échanger avec Marie Brigitte Huet, la porte-parole du comité de soutien pour Jacques Paris.

 

Quelle a été votre réaction à la suite de l'annonce de leur libération de prison ? 

Ma première réaction, c’est une joie immense et beaucoup de soulagement. Après trois ans et demi, se retrouver dans un environnement bienveillant, ça change beaucoup de choses. On a pensé à eux, surtout, et puis à leur famille aussi.

Ensuite, évidemment, on réfléchit, on relit les communiqués des autorités françaises, et puis on s'aperçoit qu’il n’y a pas de dates de rapatriement, contrairement à ce qui s'était produit jusque-là, pour d'autres prisonniers. Donc, c'est très mesuré.

Il reste un bout de chemin à faire et on espère que la diplomatie va continuer à travailler avec tous les moyens dont elle dispose, pour qu'on puisse les revoir à la maison.

 

Les savoir chez l'ambassadeur vous rassure ? 

Oui, évidemment, c'est rassurant pour nous, et puis je pense que pour eux, c'est extraordinaire ! Ça a été dit officiellement d'ailleurs : "ils sont en sécurité à l'ambassade". Maintenant, il faut qu'ils rentrent.

 

Vous avez toujours gardé espoir de les voir être libérés ? 

Oui, avec des hauts et des bas, bien entendu. Quelquefois, on a cru voir ou entendre des signes positifs, puis on était déçus. Donc, on a aussi appris à se méfier. Mais oui, on est toujours restés sur l'idée qu'ils allaient sortir. Le problème, c'était quand ? Et pour le moment, c'est encore le problème.

 

Les nouvelles n'ont pas toujours été bonne, notamment ces dernières semaines, c'était un peu les montagnes russes à vivre ? 

C'est exactement ça : on a eu des moments d'espoir quand on s'est dit que la diplomatie française faisait… diplomatie ! Mais il y eu des déclarations contradictoires. Nous, le comité, comme la famille, il y a des moments où on y croyait, d'autres moments où c'était le désespoir, où on se disait qu’on n'y arriverait jamais. C’était vraiment perturbant. 

 

La mobilisation des familles, des comités de soutien et la pression médiatique ont-elles jouées un rôle pour leur libération ? 

Oh ça, je ne peux pas vous dire ! On a essayé de faire le maximum de ce qu'on pouvait ! On a toujours défendu la ligne de la diplomatie, on s'est dit que ce n’était pas en frappant du poing sur la table qu'on arrivait à régler les problèmes. Au début, on était abasourdis comme tout le monde, mais à partir du moment où on a commencé à réfléchir, on a plaidé pour cette orientation diplomatique. Et c'est toujours dans ce sens-là qu'on a fait nos rassemblements, qu'on a fait nos interviews, et qu'on a écrit nos courriers.