Meurtre d’Angélique Chauviré : 19 ans après, l’accusé face à la justice

Publié : 29 septembre 2025 à 9h51 par
Tom Briot - Journaliste

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La justice se retrouve face à l’une des affaires criminelles les plus marquantes de l’île de Saint-Martin.

Justice
Crédit : Envato | DR

Ce lundi 29 septembre s’ouvre, devant la cour d’assises de Basse-Terre en Guadeloupe, le second procès de Kathron Fortune, dit "Cuchi", accusé d’avoir tué la jeune femme en mai 2006.

Originaire de Gesté, dans le Maine-et-Loire, Angélique Chauviré, 31 ans, s’était installée à Saint-Martin en 1999. Le 31 mai 2006, alors qu’elle devait retrouver ses parents venus lui rendre visite, elle disparaît. Son corps sera découvert quelques heures plus tard, tué à coups de pierre.

L’enquête se heurte rapidement à la complexité du territoire, partagé entre la France et les Pays-Bas. Les scellés sont récupérés tardivement et il faut attendre 2015 pour qu’un suspect soit formellement identifié : Kathron Fortune, chef de gang déjà emprisonné pour meurtre.

 

De l’évasion au procès sous haute sécurité

Incarcéré depuis 2007, Fortune devient officiellement le principal suspect grâce à de nouveaux témoignages. Mais en février 2016, coup de théâtre : il s’évade de prison. Après plus d’un an de cavale, il est arrêté en juillet 2017 puis transféré dans une prison de haute sécurité aux Pays-Bas.

Jugé par défaut en 2020, il est condamné à trente ans de réclusion pour le meurtre d’Angélique Chauviré. Mais son absence lors du procès lui ouvre le droit à être rejugé.

Après de longues négociations, les Pays-Bas acceptent finalement son extradition fin 2024, permettant la tenue d’un nouveau procès, cette fois en sa présence.

 

Trois jours décisifs

Le procès s’ouvre donc ce lundi 29 septembre. Les audiences se tiendront jusqu’au mercredi 1er octobre, sous des mesures de sécurité renforcées.

Ce procès intervient une semaine après que Kathron Fortune a déjà comparu pour un autre dossier : l’assassinat présumé de deux de ses lieutenants, quelques mois avant la mort d’Angélique.

Pour la première fois depuis 19 ans, l’accusé sera bien présent dans le box, face aux magistrats, aux jurés et aux proches de la victime.