Meurtre du Père Olivier Maire à Saint-Laurent-sur-Sèvre : le point

9 août 2021 à 16h09 par Victoria Maquet Foucher

Ce lundi 9 août, le corps sans vie du Père Olivier Maire a été découvert à Saint-Laurent-sur-Sèvre. L’auteur présumé du meurtre s’est rendu au milieu de la matinée pour se dénoncer. Il était sous contrôle judiciaire pour l’incendie de la cathédrale de Nantes survenu en juillet 2020.

Institution Saint Gabriel
Institution Saint Gabriel
Crédit : Capture d’écran google map

Les faits

Ce lundi 9 août 2021, un prêtre a été tué par un homme qu’il hébergeait par charité au sein de la communauté des frères missionnaires Montfortains à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée. L’information a été confirmée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui sera sur place en fin de journée. Il a déclaré sur Twitter : "Tout mon soutien aux catholiques de notre pays après le dramatique assassinat d’un prêtre en Vendée".

L’auteur présumé s’est rendu au milieu de la matinée à la Gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre pour se dénoncer. Selon une source proche du dossier, l’homme a affirmé "avoir tué un ecclésiastique", un membre de la communauté religieuse avec qui il vivait.  La Brigade de recherches de la Roche-sur-Yon et la Section de recherches de Nantes se sont saisis de l’enquête.

Selon les premiers éléments, la victime est décédée après avoir reçu des coups à la tête. Le caractère terroriste des faits semble écarté pour le moment, la piste du trouble psychiatrique est privilégiée.

Le meurtrier

L’auteur présumé du crime est Emmanuel Abayisenga, un homme de nationalité Rwandaise âgé d’une quarantaine d’années. En milieu de matinée ce lundi 9 août, il s’est rendu à la gendarmerie pour avouer le meurtre du Père Olivier Maire, qui l’hébergeait par charité.

Le meurtrier présumé est le sacristain bénévole qui avait été mis en examen pour l'incendie de la Cathédrale de Nantes le 18 juillet 2020. Suite à ses aveux, il avait été placé en détention provisoire du 20 juillet 2020 au 31 mai 2021. A sa sortie, l’homme avait été accueilli par la communauté des frères missionnaires Montfortains à Saint Laurent-sur-Sèvre en Vendée, sous contrôle judiciaire strict.

Le Père Olivier Maire avait signalé le 20 juin 2021 à la Gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre, la volonté d'Emmanuel Abayisenga de quitter son lieu d'hébergement. En juillet, il avait effectué un séjour en psychiatrie à l'hôpital Georges Mazurelle à la Roche-surYon puis réintégré la congrégation il y a une dizaine de jours, le jeudi 29 juillet.

La victime

La victime est le père Olivier Maire, âgé de 60 ans, le père supérieur provincial des missionnaires Montfortains (la communauté religieuse fondatrice de l’institution Saint Gabriel-Saint Michel à Saint-Laurent-sur-Sèvre) une congrégation très orientée sur la charité et l’hospitalité présente dans une trentaine de pays. Selon le père Santino Bembilla, le supérieur général des Pères Monfortains, "on perd une personne de grande valeur".