Mobilisation du 18 septembre : les syndicats promettent "un jeudi noir"

Une mobilisation très importante est attendue ce jeudi 18 septembre pour la journée d'action à l'appel des organisations syndicales : après avoir annoncé 400 000 manifestants, le ministère de l'Intérieur table désormais sur 800 000 grévistes dans toute la France.

Dans un télégramme daté de ce mardi 16 septembre, adressé aux préfets et aux responsables des forces de l'ordre, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, souligne que "les risques de troubles à l'ordre public sont importants en raison de la présence de groupuscules d'ultragauche qui essaieront d'infiltrer les cortèges officiels". Il leur demande de mobiliser tous les moyens nécessaires pour "détecter, intercepter et fouiller les individus pouvant être suspectés de comportements violents et de les tenir à l'écart des manifestants".

Le dispositif de sécurité sera de même ampleur que celui du 10 septembre, soit environ 80 000 policiers et gendarmes.

Dans nos régions, les villes de Rennes et de Nantes seront particulièrement surveillées, après les débordements de la journée "Bloquons tout" le 10 septembre dernier. D'autres cortèges ont été annoncés, à Limoges, Saintes, Niort, ou encore à Saint-Nazaire et Clisson.

Pour les transports, sur les rails, prévoyez trois TER sur cinq, neuf TGV sur dix et un Intercités sur deux. Dans les airs, très peu de perturbations sont annoncées dans le trafic aérien. Attention en revanche sur les réseaux de bus dans les villes. À Tours par exemple, le trafic y sera perturbé.

La journée de ce jeudi 18 septembre s’annonce assez compliquée dans de nombreuses écoles. Dans les établissements publics, un enseignant du primaire sur trois entend faire la grève.

En parallèle, cette journée du 18 septembre sera marquée par la fermeture de bon nombre de pharmacies pour protester contre la baisse des remises commerciales sur les médicaments génériques. Les pharmaciens avaient déjà fermé leurs officines le 16 août dernier.

Avec AFP