Bretagne : 'Les ventes aux enchères ont le vent en poupe'

10 mars 2021 à 7h31 par Marie PIRIOU

Les ventes aux enchères cartonnent. Davantage encore depuis le premier confinement. De nouveaux acheteurs ont fait leur apparition, notamment chez les particuliers.

ALOUETTE
François Dupont, commissaire-priseur à Morlaix (29).
Crédit : Archives

Une vente aux enchères a lieu actuellement dans le Finistère, à Morlaix. Une vente de prestige : des centaines de pièces d’art asiatiques, africains et océaniens sont proposées ou encore un buste de Camille Claudel dont la valeur est estimée entre 30.000 et 40.000 euros. L’occasion d’interroger François Dupont, commissaire-priseur à Morlaix. Malgré la crise sanitaire, les ventes aux enchères rencontrent encore plus de succès, notamment du côté des particuliers.

Comment se passent actuellement les ventes aux enchères ?

On a reçu des consignes en fonction de la taille du bâtiment recevant le public, on en tient compte bien sûr, les clients doivent s’inscrire préalablement. C’est contraignant, tout le monde n’en prend pas forcément connaissance et privilégie donc la vente à distance, le téléphone ou le live. Mais avec les confinements, on a plein de nouveaux acheteurs qui se connectent à distance et qui recherchent des pièces de collection, ça marche très bien. Les ventes aux enchères ont le vent en poupe ces derniers mois.

Comment expliquez-vous ce succès ?

En plus des gens déjà aguerris au système du live, il y a plein de nouvelles personnes qui, étant confinées chez elles ou en télétravail, avaient peut-être plus de temps disponible et ont donc découvert ce mode d’achat. Nous avons plus d’acheteurs particuliers, ça s’est étoffé. Concernant les professionnels, ils étaient déjà dans le circuit et déjà aguerris.

Quelles sont les attentes des acheteurs ?

Quel que soit le domaine, c’est la qualité. Des noms et des références, et de plus en plus, ils veulent être rassuré sur l’origine des collections. Ils veulent savoir d’où elles viennent et dans quelles conditions. La petite histoire est importante, cela les rassure.

Quelles sont les contraintes pour vous avec cette crise sanitaire ?

C’est parfois plus compliqué pour toucher les gens, c’est vrai qu’on a des clients fidèles qui ne viennent plus parce qu’ils ont un certain âge et qu’ils veulent se prémunir. C’est dommage et on le regrette mais la santé avant tout bien sûr. Les périodes de confinements nous ont contraints à ne pas pouvoir faire les inventaires chez les particuliers, c’est un changement important, il a fallu s’adapter. On fait avec. Le masque, la distanciation et le gel hydroalcoolique font qu’on arrive malgré tout à faire une bonne partie du travail.

(Entretien retranscrit par Mikaël Le Gac)