Brexit : Bruxelles donne son accord à un nouveau report
28 octobre 2019 à 9h27 par Arnaud Laurenti
Les ambassadeurs des 27 pays de l'Union Européenne se sont mis d'accord ce lundi pour un report du Brexit au 31 janvier 2020.
Nouveau sursis pour les Britanniques : l'Union Européenne a donné son accord à un report du Brexit au 31 janvier 2020, au lieu du 31 octobre.
Un troisième report "flexible"
Après un référendum en juin 2016 où les Britanniques ont voté à 52% pour quitter l'UE, la procédure de retrait du Royaume-Uni de l'Union Européenne a officiellement débuté le 29 mars 2017 pour une sortie initialement prévue deux ans plus tard, le 29 mars 2019. Suite à de nombreuses crises politiques au sein du gouvernement britannique, et la crainte d'un Brexit sans accord (no deal), la date a été repoussée à plusieurs reprises : d'abord le 12 avril 2019 ou 22 mai, puis le 31 octobre, et enfin le 31 janvier 2020. Cette accord sur la date de sortie est révocable à tout moment en cas d'accord entre l'Union Européenne et le Royaume-Uni. L'UE emploie régulièrement le terme de "flextension" pour décrire le délai accordé aux Britanniques.
The EU27 has agreed that it will accept the UK's request for a #Brexit flextension until 31 January 2020. The decision is expected to be formalised through a written procedure.
— Donald Tusk (@eucopresident) October 28, 2019
Si la France a donné son accord à ce report long, elle l'a justement conditionné à possible sortie dès le 30 novembre ou au 31 décembre en cas de ratification de l'accord de sortie avant ces échéances, selon un document cité par l'AFP. Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Boris Johnson se sont entretenus au téléphone dimanche pour évoquer ces conditions.
Des élections législatives anticipées
Les 27 ont décidé de ne pas attendre la décision des députés britanniques, qui doivent se prononcer lundi après-midi sur la tenue d'organisations anticipées en décembre voulues par Boris Johnson.
Pour obtenir la tenue d'élections législatives le 12 décembre, le Premier ministre britannique aura besoin de deux tiers des voix à la Chambre des communes. Or ce dernier n'a plus de majorité, et a déjà échoué à deux reprises au mois de septembre dans son entreprise de convoquer un scrutin.