Coronavirus : l’application StopCovid pourrait être disponible ce week-end

26 mai 2020 à 7h55 par Bastien Bougeard

C’est un des outils souhaité par le gouvernement pour éviter une deuxième vague de la Covid-19 en France : l’application StopCovid pourrait être disponible dès ce week-end. Le Parlement doit valider le déploiement de cette application qui a suscité des remous chez les députés.

ALOUETTE
La CNIL a donné un avis favorable pour le déploiement de l'application.
Crédit : Ministère de l'économie

Elle devait être déployée à partir du 2 juin, mais l’application de traçage StopCovid pourrait finalement être disponible plus tôt. Dans une interview parue ce 26 mai dans Le Figaro, le secrétaire d’État en charge du numérique Cédric O explique que l’application destinée à suivre la propagation du virus pourrait être déployée dès ce week-end, si le Parlement donne son accord.

Alerter en cas de contact avec une personne infectée

Cette application est donc un outil pour casser les chaînes de transmission. Elle permet avec notre téléphone de repérer d’autres personnes grâce au Bluetooth. Si jamais, une personne est infectée par la Covid-19, elle peut le signaler sur l’application. À partir de là, les personnes qui ont été en contact avec elles recevront une alerte de l’application. Ils pourront alors prendre leurs précautions pour se protéger et éviter d’autres contaminations.

infog-longue-stopcovid-1.png (1.11 MB)

L’application n’est pas obligatoire

Cette application n’est cependant pas obligatoire, seuls les volontaires peuvent la télécharger. L’application ne va pas pour autant géolocaliser l’utilisateur, car elle recourt au Bluetooth, une technologie qui détecte un autre smartphone à proximité. StopCovid n’aura d’ailleurs pas connaissance de l’identité des utilisateurs et elle ne devrait pas perdurer après la fin de la crise sanitaire. Les données inutilisées seront effacées au bout de 15 jours si elles ne sont pas pertinentes.

Un projet critiqué, y compris dans la majorité

Un débat et un vote sur le sujet sont prévus à l'Assemblée nationale puis au Sénat cette semaine. Sous la pression des oppositions, le gouvernement a accepté ce vote, pourtant non-obligatoire, car l'application sera basée sur une participation volontaire. Le projet est critiqué jusque dans la majorité pour les risques concernant la vie privée des utilisateurs, même s'il est présenté comme ne dérogeant pas à la réglementation sur les données personnelles. Dans un avis rendu le 26 avril, la CNIL (commission nationale de l’informatique et des libertés) avait précisé que l’application pourrait être déployée : « si son utilité est suffisamment avérée et si elle est intégrée dans une stratégie sanitaire globale ». La CNIL a validé ce 25 mai le déploiement de l’application. Il ne manque plus que l’accord du parlement pour pouvoir télécharger l’application. 

(avec AFP)