Explosion à la mairie de Nantes Sud : les deux suspects mis en examen

16 janvier 2020 à 9h36 par Alexandrine DOUET

Le duo fortement alcoolisé le soir des faits aurait agi par ressentiment.

ALOUETTE
La façade de la mairie de quartier Nantes Sud avant les dégradations
Crédit : Google Maps

Le procureur de Nantes, Pierre Sennès et  le chef de la PJ Marc Perrot ont tenu un point presse hier après-midi pour faire le point sur cette affaire.

Piste terroriste écartée

La garde à vue des deux hommes âgés de 28 et 29 ans interpellés mardi matin a été levée ce mercredi. Selon le procureur, le tandem a reconnu les faits. Le duo a été mis en examen pour « dégradations de biens à l'aide d'un engin explosif, détention, transport et acquisition de produits explosifs »  et pour « trouble à la tranquillité publique par agression sonore ». 

Dans la nuit du 16 au 17 décembre, les deux hommes auraient utilisé entre 400 et 500 grammes de poudre pour faire exploser les portes de la mairie annexe. Peu de temps avant, ils avaient fait des essais en pleine nature, sur les bords de la Sèvre, perturbant ainsi les riverains.
Le parquet a précisé qu’ils n’étaient pas animés par des considérations politiques, écartant la piste d’un acte terroriste. Le principal suspect aurait expliqué avoir agi par ressentiment envers la mairie qui avait mis du temps à lui délivrer des documents d’identité. Selon le procureur, lui et son complice auraient ensuite été « complètement dépassés par l’ampleur des événements ». Après l’explosion, la police avait découvert sur place des explosifs d’artifice en quantité. Certains en provenance de Belgique et des Pays-Bas avaient été achetés sur internet. L’un des suspects est un passionné d’engins explosifs.  Les deux ont en commun un casier judiciaire chargé avec de nombreuses condamnations à leur actif.

Depuis l’explosion, la mairie de quartier Nantes Sud n’a toujours pas pu ouvrir ses portes au public.