GM&S: le Tribunal de Commerce de #Poitiers se prononce sur l'unique offre de reprise

31 juillet 2017 à 7h25 par Rédaction Alouette

ALOUETTE

Audience de la derni�re chance pour les salari�s de GM&S: le Tribunal de Commerce de Poitiers se prononce lundi sur l'unique offre de reprise de l'�quipementier automobile creusois en liquidation judiciaire, une offre qui ne pr�voit le maintien que de 120 salari�s sur 277, une �pine sociale dans le pied de l'�re d'Emmanuel Macron.

Apr�s un sursis suppl�mentaire d'une semaine accord� le 24 juillet, la justice commerciale se penche une nouvelle fois sur le sort du deuxi�me employeur priv� de la Creuse, en liquidation depuis le 30 juin, et sur l'offre du "num�ro un" fran�ais de l'emboutissage, GMD, seul candidat � la reprise.

Ce dernier avait demand� au tribunal un "court d�lai" pour s'assurer que l'ultime "condition suspensive" � sa reprise serait bien lev�e, � savoir "l'adh�sion des salari�s" � son projet. Apr�s une rencontre avec les salari�s le 27 juillet, sur le site de La Souterraine, le PDG de GMD, Alain Martineau, s'�tait dit pr�t "a priori" � lever cette derni�re condition.

Les autres exigences du repreneur, apr�s des semaines de n�gociations p�rilleuses sous la supervision de Bercy, avaient finalement trouv� r�ponse: des garanties de commandes de PSA et Renault (les principaux clients de GM&S) � hauteur de 22 millions annuels sur cinq ans, 15 millions d'investissements partag�s entre l'Etat et les deux constructeurs automobiles, et, enfin, une solution pour le foncier-immobilier, Alain Martineau proposant de racheter les locaux de l'usine pour un million d'euros.

Dans ce v�ritable casse-t�te social, industriel et territorial du d�but de mandat du pr�sident Emmanuel Macron, qui avait rencontr� les salari�s de GM&S mi-juillet, pour lequel le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a multipli� les r�unions et visites de terrain, les conditions semblent donc d�sormais r�unies pour que le Tribunal de Commerce valide l'offre de reprise partielle � partir du 1er septembre faite par GMD. Sinon, c'est la liquidation d�finitive.

 

- 'Premier gros flop de M. Macron' -

 

Reste que les syndicats affirment que l'usine ne peut pas tourner avec seulement 120 emplois (en r�alit� 112 CDI et 8 CDD) comme le propose le repreneur. "Est-ce que M. Martineau est pouss� par l'Etat � le faire, parce que l'Etat sait tr�s bien que ce serait le premier gros flop de M. Macron? Et aujourd'hui si Macron commence son mandat avec 277 salari�s au tas, �a risque un peu de faire tache. Je sais pas. En tout cas, c'est toujours aussi tendu", avait r�agi le 27 juillet Yann Augras, d�l�gu� syndical CGT, � la sortie d'une rencontre avec le repreneur.

"Si les salari�s refusent violemment l'offre, �videmment, l�, je ne sais pas ce qui peut se passer. S'ils disent au tribunal +on n'en veut vraiment pas+, il n'y en aura pas", avait mis en garde de son c�t� Alain Martineau.

D�termin�s � maintenir la pression pour garder davantage d'emplois, les salari�s ont annonc� qu'ils iraient en nombre � Poitiers lundi. Deux autocars ont �t� affr�t�s, bien que le personnel soit en vacances depuis ce week-end, l'usine GM&S �tant traditionnellement ferm�e en ao�t.

GMD (Groupe M�canique D�coupage), sp�cialis� dans l'emboutissage, la plasturgie, la fonderie, l'�tanch�it�, compte 3.750 collaborateurs, r�partis sur 29 sites en France, Europe de l'Est, Maghreb et Asie. Son chiffre d'affaires 2016 s'�tablissait � 750 millions d'euros, selon son PDG.

GM&S et ses 277 emplois g�n�re environ 800 emplois indirects en Creuse, selon les �lus locaux de ce d�partement parmi les plus d�sindustralis�s de France. L'entreprise �tait � l'origine en 1963 un atelier familial de fabrication de jouets en m�tal, dont des trottinettes. L'usine de sous-traitance m�canique a compt� jusqu'� 600 salari�s en 1990.

jb/pfe/pre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(AFP)