Haute-Vienne : une institutrice de maternelle en garde à vue pour "violences" contre des élèves

26 juin 2015 à 9h46 par Rédaction Alouette

<p>La directrice d'une école maternelle de Haute-Vienne a été placée en garde à vue mercredi, soupçonnée de "violences physiques et psychologiques" contre une quinzaine d'enfants, a-t-on appris de sources concordantes.</p>

ALOUETTE

La directrice d'une �cole maternelle de Haute-Vienne a �t� plac�e en garde � vue mercredi, soup�onn�e de "violences physiques et psychologiques" contre une quinzaine d'enfants, a-t-on appris de sources concordantes.

Ag�e de 58 ans, l'enseignante de petite section de l'�cole maternelle de Feytiat, � quelques kilom�tres au sud-est de Limoges, a �t� plac�e en garde � vue apr�s le d�p�t de plaintes de parents d'�l�ves.

"La brigade des mineurs enqu�te sur l'affaire depuis cinq mois. Ce genre de dossier est toujours sensible et il a fallu prendre le temps. A ce jour, il y a douze (bien: douze) plaintes, et une quinzaine de personnes qui ont �t� entendues", a indiqu� une source polici�re � une correspondante de l'AFP.

Selon le collectif form� par les parents d'�l�ves, une quinzaine d'enfants plac�s sous la responsabilit� de l'enseignante depuis la rentr�e 2014 auraient �t� l'objet de brimades et d'humiliations, dont trois plus particuli�rement.

"Nous avons r�uni de nombreux t�moignages : tapes sur la nuque, enfants secou�s, t�moignages de tout petits racontant leur angoisse d'�tre mis dans le +placard aux sorci�res+, humiliations, brimades... la liste est sans fin", a racont� � l'AFP une m�re de famille, porte-parole du collectif, qui souhaite rester anonyme.

Une source proche de l'enqu�te a fait �tat de "m�thodes de travail, disons +� l'ancienne+, c'est-�-dire assez violentes", alors que l'enseignante aurait d�j� eu des pr�c�dents lors d'autres affectations qui ont permis d'�tayer le dossier.

Selon la porte-parole du collectif de parents, le rectorat aurait inform� les parents au printemps "qu'un accord avait �t� trouv� avec l'institutrice, qu'elle �tait en arr�t de travail et qu'elle ne reviendrait plus dans l'�cole".

"Mais pour nous, il est inenvisageable qu'elle retourne aupr�s d'enfants o� que ce soit. Cette femme n'a pas sa place dans l'Education nationale", s'insurge-t-elle, justifiant le d�p�t des plaintes.

Selon elle, les enfants vont mieux depuis le d�part de l'institutrice. Mais "il est n�cessaire pour nous d'aller au bout de la proc�dure pour obtenir la reconnaissance du traumatisme qu'ont subi nos enfants et d�noncer le silence des hauts fonctionnaires � qui nous confions leur avenir", affirme-t-elle.

"Ma fille a �t� scolaris�e � la rentr�e derni�re, � deux ans et demi. Elle �tait ravie d'aller � l'�cole et tr�s vite la situation a gliss�e (...) D�s octobre elle �tait devenue m�connaissable, comme �teinte", raconte la m�re, �voquant des "sympt�mes de d�pression" d�tect�s par les m�decins.

Selon elle, c'est "une discussion avec une autre maman d'�l�ve" qui a r�v�l� que "nos enfants racontaient les m�mes �v�nements, que leurs sympt�mes �taient semblables, et que d'autres petits �taient en souffrance".

 

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(AFP)