Justice : Remise en liberté de l'ex-champion de boxe Cyril Léonet

24 octobre 2019 à 18h00 par Thierry Matonnat

Le boxeur limougeaud Cyril Léonet, ex-champion de France en lourds, incarcéré mi-octobre après avoir enfreint son contrôle judiciaire pour un combat en région parisienne, a été remis en liberté ce jeudi par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Limoges.

ALOUETTE
Cyril Léonet dit "Aldo" va continuer à participer à d'autres combats de boxe
Crédit : Facebook

Cyril Léonet avait été interpellé après son combat du 12 octobre à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et incarcéré à Limoges, pour avoir violé son contrôle judiciaire lui interdisant de quitter la ville.

Soupçonné de trafic de voitures

Le boxeur, cinq fois champion de France, a été mis en examen dans une affaire de trafic de voitures volées, avec cinq autres personnes, et placé sous contrôle judiciaire en janvier. Soupçonné notamment de recel en bande organisée, association de malfaiteurs et blanchiment aggravé, il nie les faits.

Pas le droit de quitter Limoges

A l'audience devant la chambre de l'instruction, l'avocat général avait requis la révocation du contrôle judiciaire du boxeur, impliquant son maintien en détention. Avec une simple question: "Avait-il oui ou non l'autorisation du juge de quitter la ville ? Non !"

Me Jean-Christophe Romand, avocat de Léonet, a expliqué les dessous d'une affaire complexe. Pour son combat, le boxeur avait demandé une autorisation fin septembre, mais entretemps "son ancien entraîneur, mis en examen dans la même affaire, avait formulé une demande parallèle pour assister au combat. Or ils n'ont pas le droit de se rencontrer ! C'est pour cette raison que Cyril Léonet s'est vu opposer un refus".

Le droit de faire son métier

"J'ai fait cette demande (de quitter Limoges) pour combattre, pour exercer mon métier. Je ne demande pas de traitement de faveur, juste être traité comme les autres", a plaidé Léonet, soutenu à l'audience par une vingtaine de membres de la communauté des gens du voyage. Son ex-entraîneur, a-t-il expliqué, "a fait une demande stupide pour venir (me) voir combattre or il sait qu'on n'a pas le droit de se voir... Et j'en paye les conséquences."

Libre

Léonet, qui a prévu de participer à d'autres combats, est sorti dans l'après-midi de la maison d'arrêt de Limoges.

(Avec AFP)