La Rochelle : 6 mois avec sursis requis contre le rugbyman australien Lopeti Timani
Publié : 9 juin 2020 à 6h06 par Fabienne Lacroix
Le joueur du Stade Rochelais comparaissait ce lundi devant la justice pour violence avec arme après une sortie en boîte de nuit en mai 2019. Six mois de prison avec sursis ont été requis à son encontre.
Le 12 mai 2019 vers 04h30, Lopeti Timani, l’international australien du Stade Rochelais, 30 ans, manifestement ivre, avait dû être escorté jusqu'à la sortie de la boîte de nuit Le White Rabbit après avoir asséné un coup de coude à un vigile à l'intérieur de l'établissement.
Cette expulsion s'était faite sans heurts mais quelques minutes plus tard, devant la boîte de nuit, le solide avant originaire des Tonga (1,93 m, 125 kg) avait lancé une bouteille qui avait atteint un autre vigile au visage. Cet homme ainsi qu'un de ses collègues s'en étaient alors pris au joueur, l'un des deux vigiles le frappant avec une barrière de sécurité ainsi qu'à coups de poings et de pieds.
Six mois de prison avec sursis ont été requis contre l'international australien.
Le parquet a également demandé au tribunal correctionnel de condamner un vigile de cet établissement à six mois de prison avec sursis et un autre vigile à trois mois avec sursis. Tous deux étaient accusés de "violence en réunion" sur la personne du rugbyman.
Les excuses du rugbyman
Lundi à l'audience, Lopeti Timani s'est dit "désolé d'avoir jeté cette bouteille". "Je ne voulais pas blesser quelqu'un, je l'ai jetée sans regarder, par-dessus mon épaule", a-t-il expliqué, assurant qu'il n'avait délibérément pas réagi quand il avait ensuite été pris à partie : "Si je m'étais battu, c'en aurait été fini de ma carrière" au Stade Rochelais.
"Lopeti, c'est l'ami con qu'on ne supporte pas en soirée (ndlr: à cause des effets de l'alcool) mais est-ce ça vaut pour autant une condamnation?", s'est interrogée son avocate, Me Margaux Mathieu, qui a demandé la relaxe de son client.
Le conseil des deux vigiles, Me Charles Portier, a décliné l'état de service de ses clients -"12 et 20 ans d'expérience et un casier vierge"- et estimé que les réquisitions étaient "disproportionnées".
"Le certificat médical ne mentionne aucune ITT pour Lopeti Timani", a-t-il constaté, plaidant que les faits reprochés à ses clients valaient "juste une amende".
La décision a été mise en délibéré au 14 septembre.