Les maraîchers nantais demandent une hausse du prix de la mâche
Publié : 13 mars 2019 à 14h38 par Rédaction Alouette
<p>La Fédération des maraîchers nantais demande une revalorisation des prix, à la suite de l'interdiction du métam-sodium.</p>
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Quatre mois apr�s l'interdiction des pesticides � base de m�tam-sodium, les mara�chers lig�riens demandent une revalorisation du prix de la m�che.
85% de la production fran�aise issue du bassin nantais
"Notre souhait c'est que la m�che soit revaloris�e sinon, dans quelques temps, on n'aura plus la possibilit� d'en produire: c'est une n�cessit', a alert� Philippe Reti�re, le pr�sident de la f�d�ration des mara�chers, un syndicat qui repr�sente quelque 200 PME mara�ch�res de Loire-Atlantique.
L'Agence nationale de s�curit� sanitaire a d�finitivement interdit l'utilisation des produits phytosanitaires � base de m�tam-sodium en novembre 2018, une substance chimique tr�s utilis�es par les mara�chers mais � l'origine de l'intoxication de 81 personnes dans le Maine-et-Loire et dans le Finist�re.
La fili�re, qui compte 4.000 emplois, se retrouve d�boussol�e face � cette "d�cision couperet qui oblige d'�tre dans une hyper r�activit', a estim� M. Reti�re.
"La production est oblig�e de se r�organiser...Nous sommes tr�s inquiets des cons�quences, des conditions de production qui se sont d�t�rior�es", a-t-il ajout�.
"Maintenant sur un chantier de r�colte, ce sont huit personnes qui arrachent l'herbe devant la r�colteuse, avant on �tait plut�t � une ou deux personnes, �a suffisait", a expliqu� Bertrand Redureau, mara�cher, � propos d'une de ses parcelles de m�che � La-Chapelle-Basse-Mer.
Pour cet exploitant qui travaille 130 hectares avec ses associ�s, les alternatives au m�tam-sodium ne sont pas adapt�es � son mod�le �conomique: absence d'outil m�canique d�di� au d�sherbage, recours � la vapeur "co�teux et contraignant"... Seule l'installation de serres plastiques, un dispositif encore peu d�velopp�, lui semble cr�dible.
Avec 35.000 tonnes de m�che par an, le bassin nantais repr�sente 85% de la production nationale et plus de la moiti� de la production europ�enne.
La f�d�ration n'a pas pr�cis� qui devrait supporter cette augmentation : la grande distribution ou les consommateurs.
(avec AFP)