Les parents du petit Gabin devant la cour d’assises d’appel de la Haute-Vienne

15 septembre 2020 à 7h59 par Thierry Matonnat

Condamné en première instance à 17 ans de réclusion criminelle par la cour d’assise de la Creuse en novembre dernier, les parents accusés d’avoir laissé mourir de faim et de soif leur enfant en juin 2013 sont rejugés en appel à partir d’aujourd’hui.

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Crédit : Archives | Alouette

5,8 kg à sa mort

Les deux parents, Céline V. et Edouard R., avaient amené leur enfant Gabin en état de mort apparente à l’hôpital d’Aubusson le 7 juin 2013. Les équipes médicales n’avaient pu le réanimer. L’enfant de 22 mois ne pesait que 5,8 kg. L'autopsie a établi que l'enfant, dans un état de saleté extrême, est mort de malnutrition et par manque de soins.

Condamnation du médecin de famille

Fait rare, le médecin de famille de Gabin, a été condamné à 9 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Guéret en juillet dernier pour « non-assistance à personne en péril ». Le généraliste avait vu le petit garçon à sept reprises en 14 mois. La dernière consultation avait eu lieu un mois et demi avant sa mort.

Les parents espèrent un allègement de peine

Après leur condamnation à 17 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de la Creuse le 15 novembre 2019, les parents de Gabin ont décidé de faire appel. Leur procès débute aujourd’hui devant la cour d’assises d’appel de la Haute-Vienne. Ils sont accusés de « privation de soins ou d’aliments suivie de mort d’un mineur de moins de 15 ans par ascendant ou personne ayant autorité ». Fait nouveau depuis leur condamnation en première instance, la condamnation du médecin de famille qui peut laisser entrevoir une nouvelle répartition des responsabilités. Le verdict est attendu vendredi.