Manifestation contre la loi travail: des heurts à #Nantes, des journalistes agressés
Publié : 10 avril 2016 à 4h22 par Rédaction Alouette
<p>Des heurts ont opposé des manifestants aux forces de l'ordre samedi à Nantes, à l'occasion d'une nouvelle mobilisation contre la loi travail qui rassemblait, dans une ambiance très tendue, 2.600 personnes selon la préfecture, 15.000 selon la CGT, et au cours de laquelle des journalistes ont été pris à partie.</p>
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Des heurts ont oppos� des manifestants aux forces de l'ordre samedi � Nantes, � l'occasion d'une nouvelle mobilisation contre la loi travail qui rassemblait, dans une ambiance tr�s tendue, 2.600 personnes selon la pr�fecture, 15.000 selon la CGT, et au cours de laquelle des journalistes ont �t� pris � partie.
Six personnes ont �t� interpell�es et plusieurs conduites au poste de police pour des v�rifications d'identit�, selon la pr�fecture.
En d�but de soir�e il restait de petits groupes �pars en ville mais le gros de la manifestation s'�tait dispers� tandis que d�butait, place du Bouffay, vers 19h, la 5e nuit debout de Nantes. Environ 300 personnes �taient r�unies en cercle, avec une table au milieu recouverte d'une banderole "Solidarit� contre les violences polici�res".
Au cours de la manifestation, les forces de l'ordre ont �t� � plusieurs reprises la cible de projectiles divers, pav�s, cailloux, bouteilles et oeufs, a constat� une journaliste de l'AFP. Elles ont r�pliqu� en tirant des grenades lacrymog�nes et en faisant usage de lances � eau pour emp�cher l'acc�s � l'hypercentre.
En d�but de manifestation, un groupe de 7 ou 8 journalistes, photographes et reporters d'images, a �t� pris � partie, poursuivi et caillass� par une trentaine de tr�s jeunes gens, vraisemblablement mineurs et ne se r�clamant d'aucun syndicat, a rapport� un photographe de l'AFP, lui-m�me poursuivi. Ces jeunes, visages masqu�s, cherchaient apparemment � leur voler leur mat�riel.
Ces jeunes s'en sont �galement pris, peu auparavant, � une �quipe de BFMTV qui faisait un direct. Ils ne sont pas parvenus � voler leur mat�riel, mais l'un des journalistes a re�u un coup de poing et eu une dent cass�e, a racont� l'un des deux journalistes de BFMTV, Pierre-Emmanuel Becet, � l'AFP.
Des sc�nes de violences urbaines se sont r�p�t�es � plusieurs reprises par la suite avec des groupes de plusieurs dizaines, voire de centaines de jeunes, qui tentaient de dresser des barricades avec des �l�ments de chantiers, ou lan�aient des projectiles sur les forces de l'ordre, avant d'�tre repouss�s � grands renforts de gaz lacrymog�nes.
D'abord place du Commerce, o� se trouve une importante station de tramway, puis, longuement, devant le CHU environn� de nuages de lacrymog�nes, et par la suite plus � l'est et plus pr�s du centre-ville, devant le carr� Feydeau.
De nombreux mobiliers urbains ont �t� d�grad�s - abribus br�l�s, poubelles incendi�es -, ainsi que des agences bancaires ou immobili�res, notamment celle de Vinci immobilier, soci�t� du groupe Vinci, le concessionnaire du projet contest� de futur a�roport � Notre-Dame-des-Landes, pr�s de Nantes.
En d�but d'apr�s-midi, un premier cort�ge, compos� d'environ 200 personnes, majoritairement des jeunes, avait quitt� la place du Bouffay, dans le centre-ville, afin de rejoindre celui de l'intersyndicale r�uni sur l'�le de Nantes.
Avant le d�part, un des participants avait expliqu� au m�gaphone que cette manifestation �tait organis�e pour protester "contre le capitalisme et la mis�re sociale". "On n'a rien contre les commer�ants du centre-ville, les adultes doivent encadrer les plus jeunes", avait-il ajout�, alors que des vitres de commerces et d'�tablissements bancaires avaient d�j� �t� bris�es lors de pr�c�dentes manifestations, le 5 avril et le 31 mars notamment.
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(AFP)