Michelin veut fermer le site de La Roche-sur-Yon d'ici fin 2020

10 octobre 2019 à 7h30 par Arnaud Laurenti

L’entreprise de pneumatiques a annoncé jeudi son intention de fermer d'ici fin 2020 le site de La Roche-sur-Yon qui emploie plus de 600 salariés. Michelin promet de mettre en place un dispositif d'accompagnement.

ALOUETTE
74 postes seront également impactés sur le site de Cholet.
Crédit : Archives

Le fabricant de pneumatiques Michelin a annoncé jeudi son intention de fermer "d'ici fin 2020" son usine de La Roche-sur-Yon (pneus pour poids lourds), qui emploie 619 salariés et était menacé depuis plusieurs semaines en raison des difficultés du marché.

Michelin va proposer aux partenaires sociaux la "négociation d'un accord portant sur un plan d'accompagnement des salariés", avec des mesures de préretraite et des dispositifs de mobilité interne et externe, selon un communiqué du groupe. "Chaque salarié concerné" aura "la possibilité de rester au sein de l'entreprise en France", promet le géant français du pneu.

Mercredi, des salariés du site yonnais ont débrayé pour manifester leur inquiétude.

74 postes impactés à Cholet

Dans son communiqué, Michelin précise que "chaque salarié concerné aura la possibilité de rester au sein de l'entreprise en France". L'entreprise prévoit de lancer prochainement une "initiative ambitieuse de transformation du site". Enfin, le frabricant de pneus indique que "Parmi les 1338 salariés de l’usine de Cholet, 74 personnes de l’atelier fournissant des mélanges de gomme à La Roche-sur-Yon sont concernées par le projet de fermeture de ce site. Au-delà des mesures de pré-retraite, chaque salarié concerné à Cholet se verra proposer un nouveau poste sur le site. Il n’y aura pas d’impact pour les salariés des autres usines françaises."

Une vingtaine de salariés du site de La Roche-sur-Yon ont déjà vécu un plan social, à Joué-lès-Tours, il y a cinq ans. Ils avaient été reclassés sur le site vendéen.

Le syndicat SUD appelle à une grève illimitée

Le syndicat SUD Michelin dénonce une "trahison". Les salariés "ne sont pas responsables de la calamiteuse stratégie de marge et de prix par Michelin qui conduit à cette catastrophe sociale", a estimé le troisième syndicat du groupe dans un communiqué, appelant à une "grève illimitée" et à "un rendez-vous de toute urgence" avec le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.

"Nous sommes inquiets de la dérive du groupe Michelin", a estimé auprès de l'AFP Jean-Christophe Laourde, délégué syndical central CFE-CGC, premier syndicat chez Michelin. "On sacrifie des emplois" pour "un objectif de rentabilité financière à court terme", s'est-il indigné, alors que l'entreprise enregistre "des résultats opérationnels exceptionnels pour l'industrie lourde".