Reçu au ministère de la Santé, le collectif des victimes de Joël Le Scouarnec a reçu des réponses

Publié : 19 juin 2025 à 11h08 par
Corentin Mathias - Journaliste

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Trois semaines après le verdict dans le procès de Joël Le Scouarnec, le collectif de victimes du chirurgien pédocriminel a été reçu ce mercredi 18 juin à Paris par le ministre de la Santé, Yannick Neuder, la Haute commissaire à l'Enfance, Sarah El Haïry, et une conseillère du ministre de la Justice.

Manon Lemoine et des membres du collectif des victimes Le Scouarnec
Manon Lemoine et des membres du collectif des victimes Le Scouarnec
Crédit : Manon Lemoine

Cette rencontre - organisée après l’envoi d’une lettre mi-mai au ministère pour demander une commission interministérielle -, a été jugée "concluante" selon Manon Lemoine, porte-parole d'un collectif de victimes de Joël Le Scouarnec.

Cette réunion concluante donc, a permis au collectif d’obtenir deux choses : d’une part, un comité de suivi interministériel dès la rentrée, avec les trois institutions rencontrées (Justice, Haut commissaire à l'Enfance et Santé). D’autre part, les partis "se sont engagés à une prise en charge des victimes et des co-victimes du dossier avant l'été", précise Manon Lemoine.

"On a été accueillis avec bienveillance, avec écoute. Et on a obtenu presque plus que ce qu'on attendait, puisqu'on a aussi cette aide aux victimes qui était nécessaire, mais qui ne faisait pas partie de notre courrier", a précisé encore la porte parole du collectif.

 

Aller encore plus loin !

Ce collectif s'est formé au cours du procès de Joël Le Scouarnec, pour des viols et agressions sexuelles sur près de 300 victimes. Joël Le Scouarnec a été condamné à la peine maximale de 20 ans de réclusion mais il a échappé à la rétention de sûreté, mesure exceptionnelle qui permet de placer dans un centre un criminel présentant un risque élevé de récidive après la fin de sa peine.

Ce verdict a été accueilli par de la "déception" et de la colère par des victimes estimant que "la justice n'a pas été rendue".

Le collectif ambitionne de porter sur le plan politique la lutte contre la pédocriminalité et d'alerter sur les dysfonctionnements au sein des institutions de santé qui ont permis au chirurgien d'agir durant une trentaine d'années.

Malgré une première condamnation en 2005 pour détention d'images pédopornographiques, le médecin avait poursuivi sa carrière jusqu'à son interpellation en 2017 après un viol sur sa voisine de six ans.

 

 

 

- Avec AFP -