NDDL : les opposants promettent une réaction forte en cas de tentative d'expulsion

9 mars 2018 à 10h48 par Rédaction Alouette

<p><span style="color:#000000"><span style="font-size:14px"><span style="font-family:arial,helvetica,sans-serif">Dans un communiqué commun, plusieurs associations d'opposants historiques au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes promettent de ne pas se laisser faire en cas de tentative d'expulsion. Une réponse aux déclarations, la veille, de la préfète de Loire-Atlantique.&nbsp;</span></span></span></p>

ALOUETTE

Dans un communiqu� commun, plusieurs associations d'opposants historiques au projet d'a�roport � Notre-Dame-des-Landes promettent de ne pas se laisser faire en cas de tentative d'expulsion. Une r�ponse aux d�clarations, la veille, de la pr�f�te de Loire-Atlantique. 

Hier, la pr�f�te de Loire-Atlantique, Nicole Klein, annon�ait l'expulsion des occupants de la ZAD "refusant l'Etat de droit", � l'issue de la tr�ve hivernale, le 31 mars. 

La r�ponse des opposants ne s'est pas faite attendre. Dans un communiqu� commun publi� ce vendredi, plusieurs associations, dont l'ACIPA, le C�Dpa, COPAIN 44 et la coordination des opposants, affirment que "toute tentative d'expulsion ferait l'objet d'une r�action forte et imm�diate de l'ensemble du mouvement". 

Malgr� les propos de Nicole Klein, qui assure que cette op�ration se fera "avec discernement" et ne visera que les personnes refusant de s'inscrire dans une d�marche de r�gularisation, les opposants n'entendent pas c�der de terrain. 

Concernant l'avenir des terres agricoles, les n�gociations s'annoncent tendue. Les adversaires de l'ex projet d'a�roport militent pour une gestion collective, type "Larzac". Pour les opposants, "c'est bien le mouvement qui a l�gitimit� � prendre en charge ces terres". 

Le d�partement de Loire-Atlantique, de son c�t�, souhaite la r�trocession de plus de 80% des terres de la zone pour en confier la gestion � la chambre d'agriculture. 

Un comit� de pilotage sur l'avenir des terres a �t� crÈ. La premi�re r�union se tiendra le 19 mars, sous la pr�sidence de la pr�f�te de Loire-Atlantique. 

 

Voici le communiqu� publi� ce vendredi par les opposants : 

 

Nous sommes seuls l�gitimes � prendre en charge l?avenir de la ZAD

Communiqu� commun du mouvement ? 8 mars 2018

Le mouvement contre l'a�roport et pour un avenir commun dans le bocage revendique sa l�gitimit� � prendre en charge le territoire de la ZAD

L?abandon du projet d?a�roport est l?aboutissement d?une longue lutte soutenue activement par des dizaines de milliers de personnes. Le mouvement contre l?a�roport et pour un avenir commun dans le bocage est seul en mesure aujourd'hui de mettre en ?uvre un projet coh�rent pour ce territoire articulant la p�rennisation des habitats, l?impulsion d?une dynamique agricole in�dite et le soin apport� aux questions environnementales. Lui seul peut, pour reprendre les mots de la mission de m�diation, porter un � terrain d?exp�rimentation de pratiques � dans un projet� sp�cifique, � fort enjeu �, avec � un caract�re tr�s novateur �.

Depuis plusieurs mois, � l?Assembl�e des Usages � rassemble le mouvement autour de la question de la prise en charge du territoire par celles et ceux qui l?ont sauv� de la destruction programm�e. Elle a mandat� une d�l�gation commune pour porter ce projet aupr�s des institutions. Le 28 f�vrier cette d�l�gation �tait re�ue en pr�fecture. Mais loin de marquer l?ouverture d?une n�gociation apais�e avec l?�tat, ce rendez-vous semble plut�t le d�but d?un long bras de fer sur l?avenir de la ZAD. La feuille de route minist�rielle que la pr�f�te est en charge d?appliquer est en effet loin de nos attentes :

- La menace d?une op�ration d?expulsion au terme de la tr�ve hivernale est fermement maintenue. Alors m�me que la plupart des lieux de la ZAD ne sont pas l�galement expulsables, nous r�affirmons que toute tentative d?expulsion ferait l?objet d?une r�action forte et imm�diate de l'ensemble du mouvement.

- Le gouvernement ne voudrait pas d?une � solution type Larzac � et s?opposerait � � tout transfert massif de terres � vers une entit� commune du mouvement. En proposant la signature individuelle de Conventions d?Occupation Pr�caire, il y a clairement volont� de morceler l?usage du territoire et le mouvement. Nous maintenons que c?est bien le mouvement qui a l�gitimit� � prendre en charge ces terres d?une mani�re commune et coh�rente.

- La pr�fecture cr�e un comit� de pilotage sur les seuls enjeux agricoles de la ZAD sous l?�gide de la DDTM, regroupant des organisations officielles agricoles, les �lus des territoires concern�s et quelques associations tri�es sur le volet. Nous soutenons que l'avenir de ce territoire ne peut �tre abord� que dans sa globalit�, s�rement pas en sectorisant les enjeux. Et qu?on ne fera croire � personne que la chambre d?agriculture tiendra r�ellement compte des probl�matiques environnementales.

Nous r�clamons donc l'ouverture rapide d'un vrai dialogue entre les repr�sentants de l?�tat et notre d�l�gation commune, pour lancer la mise en ?uvre du projet, sur la base de nos propositions, seule fa�on de pr�parer un avenir serein sur le territoire de la ZAD. La premi�re phase, qui suppose qu?il n?y ait pas d?expulsions, �tant le gel de l'attribution conventionnelle de l'usage des terres pour 3 ans, et l'attribution du pilotage du territoire � l'entit� repr�sentative du mouvement. Pilotage que nous souhaitons en concertation avec l'ensemble des institutions concern�es.

Les trente mille personnes pr�sentes le 10 f�vrier dernier pour enraciner l'avenir de la ZAD, ainsi que de nombreuses organisations nationales, ont clairement exprim� leur engagement � d�fendre cette vision. Nous continuerons � construire et � d�ployer de nouvelles installations agricoles et de nouvelles activit�s sur les terres de la ZAD.

L?Assembl�e du 6 mars et la d�l�gation commune constitu�e de membres de l?ADECA, l?ACIPA, COPAIN 44, la Coordination des opposants, le C�Dpa, les Naturalistes en lutte et des habitants de la ZAD.