Nicolas Giroudeau, PDG d’Escape Yourself : « Les joueurs sont pressés de revenir »

Publié : 2 juin 2021 à 7h28 par Bastien Bougeard

Les salles de jeux vont pouvoir se déconfiner le 9 juin prochain. Pour les salles d’escape game, la réouverture s’annonce cruciale. Nicolas Giroudeau, le PDG d’Escape yourself (plus de 30 salles en France) compte sur les joueurs pour relancer l’activité.

ALOUETTE
Crédit : Pixabay

Les salles de jeux (Laser game, bowling, karting…) vont pouvoir rouvrir après 7 mois de fermetures imposées par le contexte sanitaire. Le 9 juin, les escape game pourront de nouveau accueillir du public. Nicolas Giroudeau, le PDG tourangeau du groupe escape Yourself, qui compte des salles à La Rochelle, Morlaix, Angers ou encore Bordeaux espère que les joueurs seront au rendez-vous puisqu’il rouvre dans une période peu propice pour les salles de jeux.

Quel est votre sentiment à quelques jours de la reprise de votre activité ?
Très heureux ! Parce qu’on a eu des espoirs l’année dernière d’une réouverture durable, et puis ce nouveau coup dur de la fermeture. On est en train de travailler dur pour être prêts pour le 9 juin. Il reste encore du temps, mais il reste aussi encore beaucoup de choses à faire.

Quel est le programme à 7 jours de la réouverture ?

On veut être sûrs d’être prêts à 100% pour la réouverture. On a donc fait revenir tout le monde pour rafraîchir certaines salles, pour se reformer à tout le protocole sanitaire, même s’il était bien assimilé, et aussi pour s’assurer que tout fonctionne parce qu’on ne veut pas que les premiers jours de la réouverture, après quelques mois d’inactivité, que les salles aient du mal à redémarrer. Tout le monde, de manière assez intense, se remet au travail cette semaine pour être prêts la semaine prochaine.

Quel est le protocole sanitaire pour vos salles de jeux ?

Nous avions déjà adhéré à une charte qui s’appelle « Jouons en confiance », qui avait été mise en place par un groupement d’enseignes d’Escape Game. On avait donc établi un protocole sanitaire très strict. Aujourd’hui, ce protocole sanitaire reste plus ou moins le même, c’est-à-dire qu’on désinfecte les salles de jeux après chaque passage et qu’on limite au maximum les interactions entre les équipes. On a dû également enlever les boissons et les friandises qui généraient des croisements entre les équipes. En revanche, nous ne sommes pas trop pénalisés par la jauge de six joueurs, car nous avons la chance d’avoir de très grandes structures. Chaque joueur aura donc plusieurs dizaines de mètres carrés de disponibles pour jouer.

Avez-vous repensé votre façon de travailler pendant ces mois d’inactivité ?

Oui, complétement. En fait, ça nous a coupé l’herbe sous le pied, parce que la meilleure période pour l’Escape Game c’est d’octobre à fin décembre avec beaucoup d’activités familiales. On a vraiment arrêté dans la pire période pour nous. Et là, on va rouvrir dans une des périodes les plus calmes de l’année. C’est à la fois bien pour se remettre dans le bain, et pas bien parce qu’on a besoin de trésorerie rapidement. Mais oui, on a dû repenser certaines choses. Pendant la fermeture, on a fermé deux de nos scénarios qu’on n’avait pas forcément prévu de fermer si tôt. On a donc fermé notre scénario Ernestine et notre scénario Les mille et une nuits. On travaille actuellement sur l’ouverture d’un nouveau scénario qui s’appelle Disco et qui devrait voir le jour prochainement. Ce sera une grosse nouveauté ! Ce temps, nous a permis de réfléchir à ce genre de chose et de commencer à travailler.

Qu’en est-il des pertes financières ?

C’est assez difficile à chiffrer parce qu’on a plusieurs établissements. Pour vous donner un ordre d’idée, un mois de décembre, on peut faire le double d’un mois de juin, habituellement. Pour exemple, sur un mois de décembre, les pertes financières pour un site comme Tours peuvent représenter pas loin de 40 000 euros.

Avez-vous bénéficié d’aides de l’Etat ?

Oui. Malheureusement, ces aides sont insuffisantes parce que nous, on est une seule grosse structure. Il y a plusieurs établissements Escape Yourself, mais une seule entité juridique. Ça fait qu’on ne pouvait toucher qu’une fois les aides malgré le fait qu’on ait plusieurs établissements. Finalement, c’est pour ça que c’était insuffisant. Certains confrères se sont retrouvés à mieux gagner leur vie dans cette période avec les aides, tandis que nous, on perdait de l’argent en étant une grosse structure, c’était donc compliqué.

Craignez-vous que l’Euro de football vienne ternir un peu cette réouverture ?

Complètement. Lors de la dernière Coupe du Monde en 2018, les réservations étaient très basses.

Allez-vous mettre en place des nouveautés cet été ?

Oui, on va mettre en place une grande nouveauté et c’est le moment de l’annoncer. On va faire un Escape Game à l’abbaye Marmoutier à Tours qui va démarrer fin juin et les réservations vont bientôt ouvrir. Ce sera en extérieur et ce sera l’occasion de visiter un peu l’abbaye. Cette nouveauté va permettre aux joueurs de jouer tout en profitant du beau temps dans un cadre un peu insolite.

Sentez-vous un engouement de la part des amateurs d’Escape Game ?

Oui, clairement. On a des joueurs qui nous ont soutenu pendant tout cette période et qui sont pressés de revenir jouer. On est prêts à accueillir les joueurs, ils pourront jouer en toute sérénité et en toute sécurité dans tous nos établissements.